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NATURE, ENVIRONNEMENT

CONFINEMENT : LE POINT DE VUE DES OISEAUX

Connaissance & Partage

INTERVIEW. Le confinement a permis de (re)découvrir en ville le chant des oiseaux, mais que signifie-t-il ? Les réponses de la philosophe Vinciane Despret.

 Propos recueillis par Marion Cocquet

Publié sur Le Point.fr

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Cela a été une source de perplexité, d'admiration, de consolation parfois : durant les quelque huit semaines du confinement, les habitants des villes ont découvert ou redécouvert le chant des oiseaux. Que sait-on de sa signification et du rapport que les oiseaux entretiennent à leur territoire ? Quelle leçon pourrions-nous tirer, pour nous-mêmes, de leur manière d'occuper un espace et d'établir des relations de voisinage ? Dans son très bel essai Habiter en oiseau (Actes Sud), la philosophe Vinciane Despret montre comment les préoccupations des ornithologues sont venues répondre à celles des hommes, et les complexifier. Elle nous éclaire aujourd'hui sur le « point de vue » des oiseaux sur la pandémie.

Le Point : Pour beaucoup d'urbains, le confinement a été l'occasion d'entendre – ou d'écouter – le chant des oiseaux. Vous qui êtes spécialiste de ce sujet, qu'avez-vous observé ? Et comment avez-vous perçu cette redécouverte faite par le plus grand nombre ?

Vinciane Despret : A-t-on entendu les oiseaux, ou les a-t-on écoutés ? La distinction importe ici, car il me semble que, justement, nous sommes passés d'une attitude à l'autre. Mon entourage m'a beaucoup parlé du chant des oiseaux au début du confinement, moins vers la fin. Sans doute l'effet d'émerveillement et de surprise s'est-il estompé à mesure que l'on en prenait l'habitude : on a d'abord écouté, ensuite entendu. Il est clair que nous avons été capables d'entendre parce que nous en avions le temps, mais aussi parce que le confinement avait ses espaces propres, des interfaces entre le dedans et le dehors. Parce que nous avions envie de sortir sans en avoir le droit, nous étions à nos fenêtres comme ces vieilles dames des romans anglais du XIXe siècle qui surprenaient toutes les intrigues ! Mais il est tout aussi évident que, grâce au silence, des choses nouvelles sont apparues. Se demander pourquoi, et comment, revient à poser une autre question : les oiseaux eux-mêmes n'auraient-ils pas un point de vue sur la pandémie ?

Comment ça ?

On sait que, dans les villes très bruyantes, les oiseaux doivent amplifier leur chant. À Barcelone, par exemple, ils chantent bien plus fort que dans un village. Plus fort, c'est-à-dire en dépensant davantage d'énergie, et donc moins longtemps. Il n'est pas impossible qu'il y ait eu plus d'enthousiasme, plus de zèle chez les oiseaux durant cette période de confinement, et que leur chant lui-même s'en soit trouvé amélioré. Je pense à un très beau roman japonais que j'avais lu avant le confinement, Petits Oiseaux de Yoko Ogawa. Dans ce roman, le narrateur dit, à un moment donné, que les oiseaux sont « prudents » : « Ils sentent, dit-il, quand quelque chose n'est pas comme d'habitude. » Pendant le confinement, les oiseaux ont été prudents au sens japonais du terme : ils ont rapidement compris que quelque chose avait changé. Mais nous-mêmes avons été transformés. Certains amis me disent qu'ils ont entendu une fauvette, une grive. Un ami m'a même dit qu'il avait essayé de répondre à un merle en sifflant, sans savoir s'il faisait bien !

On a remarqué également l'apparition en ville d'autres espèces sauvages. Qu'en penser ?

« Apparition » est un bon terme : les animaux sont devenus visibles, alors qu'ils ne l'étaient pas. Si je me fie aux observations des écologues, très peu sont venus s'installer en ville à la faveur du confinement. Ils étaient déjà là, mais se cachaient et attendaient pour sortir que la nuit vienne et que les villes s'apaisent. Cela dit, le milieu urbain est très favorable aux oiseaux : ils y trouvent plus de nourriture, plus d'endroits où nicher et moins de pesticides que dans les champs. Mais une migration ne se fait pas en deux mois.

Dans Habiter en oiseau, vous montrez que les observations des ornithologues sont toujours venues complexifier la notion philosophique ou politique de territoire, et que cette notion recouvre pour les oiseaux des réalités complexes. Comment la définiriez-vous ?

Les ornithologues tombent généralement d'accord sur la définition minimale proposée par le zoologue américain Gladwyn Kingsley Noble dans les années 1930 : « Le territoire est n'importe quel lieu défendu », qui permet d'inclure des comportements et des types de territoire très divers. À partir de cette définition, cependant, les ornithologues n'ont cessé de complexifier leurs analyses, pour comprendre les fonctions d'une telle défense. S'agit-il d'être en paix ? Est-ce une condition nécessaire pour attirer une femelle ? En somme, en quoi est-ce favorable à la survie ? Les manières de défendre le lieu varient elles aussi beaucoup d'une espèce à l'autre. Certains oiseaux se battent bec et ongles contre toute intrusion, d'autres tolèrent le passage d'un intrus à condition qu'il ne s'attarde pas ou ne profite pas de la nourriture disponible.

Vous montrez en tout cas que l'idée moderne de propriété privée est étrangère à celle de territoire.

On la trouve historiquement très peu chez les ornithologues – bien que d'autres penseurs aient pu aller chercher chez eux des bribes d'observation qui pouvaient étayer leurs propres thèses sur les origines supposées naturelles de la propriété privée. Les ornithologues se sont toujours méfiés de ce concept, ont toujours veillé à rappeler qu'il s'agissait d'une préoccupation purement humaine. Cela dit, l'idée que règne au sein du territoire une agressivité compétitive a longtemps prévalu chez eux.

Ce n'est pas le cas ?

C'est bien plus compliqué que ça. Dès les années 1930, certains chercheurs font remarquer qu'il est tout de même curieux de parler de conflits très rudes alors qu'il y a peu de blessés, et qu'on voit rarement un « résident » se faire déloger par un intrus. Étranges, ces combats qui n'en sont pas vraiment : est-ce qu'il n'y aurait pas un peu de bluff, là-dedans ? Les ornithologues ont commencé alors de se demander si autre chose ne serait pas en jeu. Il y a possession d'un lieu, il y a conflit. Mais il n'est pas sûr qu'il faille établir entre l'un et l'autre un lien de cause à effet. Les conflits peuvent surgir pour d'autres raisons. Des raisons de prestige, de prestance, de non-respect des règles de bon voisinage… Dans les années 1950, l'écologue Frank Fraser Darling avance une autre hypothèse encore, qui me semble passionnante : ces conflits en périphérie du territoire sont recherchés par les oiseaux parce qu'ils permettent d'avoir des relations sociales où il y a de l'ambiance, où il se passe des choses. Ce qui permet de tenir enfin compte d'une observation qui semble évidente mais qui n'avait pas suffisamment été prise en compte : les oiseaux tiennent à avoir des voisins, ils y trouvent de l'intérêt. Un territoire, montre Fraser Darling, est constitué d'un nid et d'une périphérie où s'établissent des relations sociales : celle-ci n'est pas un pis-aller, elle est recherchée comme telle. Chez beaucoup d'oiseaux territoriaux, d'ailleurs, il y a bien moins de conflits une fois que les voisins sont habitués les uns aux autres. Il peut exister des guerres d'usure, lorsqu'un jeune vient grappiller un bout d'espace entre deux territoires existant… Mais, au bout d'un moment, ses voisins finissent par le laisser faire.

À cette thèse a cependant été privilégié un modèle économico-mathématique, qui analyse le comportement des oiseaux en termes de rapport coûts/bénéfices…

En effet. Et ce type d'analyse, apparu dans les années 1960, continue aujourd'hui de dominer le domaine. L'idée est de comprendre en quoi il est profitable à un oiseau d'avoir un territoire, pourquoi la sélection naturelle a privilégié ce comportement, alors qu'il implique de se bagarrer, de survoler sans cesse le territoire, de chanter toute la journée pour marquer sa présence… On établit alors des grilles de coûts et de bénéfices pour tenter de tirer une théorie générale. Il ne s'agit pas pour moi de dire que ces notions sont impropres. Pour en revenir aux épidémies, par exemple, on sait que la propagation d'un virus se fait de façon moins nocive chez les oiseaux territoriaux, parce qu'ils gardent leurs distances. Le problème est que cette manière de réfléchir, outre qu'elle transforme les traités d'ornithologie en véritables pensums, occulte toute une partie de la réalité. Le fait d'avoir des relations sociales avec ses voisins, par exemple, ne peut pas être pris en compte par un tel modèle. Et, dès lors qu'on considère le chant comme un coût, une pénible obligation de parader, on s'interdit de l'explorer plus avant. Fraser Darling, lui, aurait plus volontiers mis le chant du côté des bénéfices. Il ne s'agissait pas pour lui de dire qu'il n'y avait pas de compétition entre les oiseaux, mais de souligner qu'elle avait à avoir avec une forme d'exhibition. L'oiseau cherche à chanter et, grâce au territoire, il a motif à le faire : le territoire est en quelque sorte mis au service du chant.

Il y aurait une recherche de la beauté, une joie du chant ?

Les biologistes commencent en effet à appréhender cette hypothèse. Mais elle est évidemment difficile à étudier : à la différence de la souffrance, que l'on sait bien graduer, les émotions positives sont compliquées à mesurer. Et les expérimentations courent toujours le risque de perturber, voire d'interrompre, ce que l'on cherche justement à observer ! Du moins les ornithologues tombent-ils d'accord sur un point, qui me semble fondamental : les oiseaux chantent beaucoup plus qu'ils n'en ont besoin.

Vous écrivez que le territoire possède l'oiseau autant qu'il est possédé par lui. Que voulez-vous dire ?

Chez beaucoup d'ornithologues, j'ai pu trouver l'idée que, en effet, l'oiseau prend possession d'un territoire, que le territoire devient un soi étendu, comme l'est notre « chez-nous ». Mais que la réciproque est également vraie. L'oiseau est tenu par son territoire, possédé par lui. On l'observe bien au printemps : les merles commencent à chanter à 4 h 30 et ne s'arrêtent plus de la journée, les mésanges sont extrêmement affairées… En somme, le territoire les métamorphose : il fait chanter son oiseau. On trouve un autre indice de cela dans les dialectes parfois très locaux que les espèces adoptent. Chez les bruants chanteurs et les alouettes des champs, par exemple, les mâles apprennent le chant de leur père durant les cinq ou six semaines qu'ils passent au nid et, lorsqu'ils trouvent un territoire à eux, ce chant laisse progressivement place à celui des voisins. Il y a là une manière de s'intégrer, et de limiter les dangers à venir en se donnant les moyens de reconnaître immédiatement un voisin d'un intrus. Les territoires forment ainsi des constellations, dont chacune a ses propres chants.

Les oiseaux font-ils aussi des emprunts à d'autres espèces ?

Cela arrive, en effet. On sait que certains volent ailleurs des bribes de chant, et qu'ils gardent toute leur vie une flexibilité d'apprentissage. Peut-être cela permet-il de limiter les conflits. Peut-être cela rend-il le chant plus complexe, et plus beau : on sait que les phénotypes un peu rares sont privilégiés par les femelles, et les oiseaux feraient alors une enquête empirique sur la beauté. Mais, en tout état de cause, le chant tient de l'exhibition : il donne à entendre, il est une forme d'adresse aux autres et donc aussi une manière de créer un ensemble. Écoutez les merles : ils observent toujours un temps de silence avant qu'un autre ne réponde. Le territoire est en somme une organisation qui permet de concilier des exigences contraires : être en paix tout en poursuivant une vie sociale animée.

Quelles leçons pourrions-nous en tirer pour nos propres formes d'organisation ?

L'éthologie et l'ornithologie ont, à mes yeux, la même fonction que l'anthropologie : montrer la diversité des façons d'être, de faire, d'habiter, bousculer ce que l'on tenait pour évident, en un mot complexifier le rapport au monde. Beaucoup de gens espèrent aujourd'hui que de nouvelles manières de répartir les espaces et les ressources apparaîtront après la crise. Sur ce point, l'observation des oiseaux peut en effet ouvrir nos imaginations. Et puis, il y a autre chose. J'ai été frappée, pendant le confinement, par la façon dont les gens chantaient au balcon, faisaient de la musique. Il me semble qu'il y avait là une façon, pas si éloignée de celle des oiseaux, de se toucher en restant éloigné, de créer une forme de sensorialité et même de sensualité à distance. Comme chez les oiseaux, enfin, le chant colore notre monde – il suffit, pour s'en convaincre, d'observer la façon dont un moment ou un paysage peut être affecté par la musique que l'on écoute.

CHAT ET PRÉDATION

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Toujours plus de chats dans nos foyers

Dès l’Égypte Antique, une place de choix était réservée au chat. La déesse égyptienne Bastet portait ses traits et certains félins étaient momifiés et enterrés auprès de leurs maîtres.

Au Moyen Âge, cette dévotion disparu, l’animal était en effet perçu comme l’incarnation terrestre du diable. Au XVIème siècle, on l’accusera même, à tort, d’être responsable de l’épidémie de peste noire. L’ironie du sort fît que les propriétaires de chats échappèrent au fléau, ce dernier étant principalement véhiculé par le rat.

Après le chien, le chat est le deuxième animal de compagnie le plus commun au monde. Rien qu’en Belgique, un recensement de 2004 fait état de deux millions de chats domestiques (auquel il faut ajouter tous les chats errants).

Des conséquences pour la biodiversité

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Au Royaume-Uni, une étude de la Mammal Society conduite d’avril à août 1997 met en avant l’efficacité mortelle des félins. Au cours de l’enquête participative, 91% des chats étudiés avaient ramené au moins une proie et la moyenne s’est élevée à 14 proies par chat, soit 2,8 par mois/chat. De nombreuses espèces sont touchées: 69% de rongeurs, 24% d’oiseaux, 4% d’amphibiens et 1% de reptiles (les 3% restant comportant insectes et espèces non identifiées).

L’impact du chat sur la faune est parfois minimisé, les structures construites par l’homme ou la destruction des habitats représentant une menace bien plus importante. Cependant, dans certaines régions du monde, l’introduction du chat a été la cause de la disparition de certaines espèces indigènes. En 1894 par exemple, un naturaliste du nom de David Lyall s’installa sur l’île Stephens en Nouvelle-Zélande avec pour compagnie sa chatte et chatons. Rapidement, les félins prirent l’habitude de lui rapporter un petit oiseau brun du nom de Traversia Lyalli. L’oiseau devint alors de plus en plus difficile à observer dans la nature et en l’espace de seulement un ou deux ans, l’espèce, auparavant abondante dans la région, disparu.

La population ne cessant d’augmenter, de nombreux problèmes environnementaux, de santé publique ou de désagrément font leur apparition. Il faut savoir que chaque couple de chats peut donner naissance à 8 chatons par an, qui forment ainsi avec leurs parents 25 couples. Ils donneront, à leur tour, 40 chatons l’année suivante, qui donneront, à leur tour, 200 chatons l’année d’après… À partir d’un seul couple, la reproduction peut ainsi atteindre 5.000 chatons en 5 ans.

Quelques gestes à adopter pour minimiser les risques…

1) Contrôle des naissances

En Belgique, pour faire face à l’augmentation de la population féline, depuis le 1er Novembre 2017, l’enregistrement et la stérilisation (à partir de 12 semaines) de tout chat est obligatoire. Il en est de même pour les refuges et les élevages. Dans la Région de Bruxelles Capitale, depuis le 1er Janvier 2018, la stérilisation avant les 6 mois de l’animal est obligatoire (Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles Capitale du 13 juillet 2017).

Pour s’attaquer au problème des chats n’appartenant à personne, la Wallonie a mis en place en 2010 le Plan Chats, proposant aux communes intéressaient une aide financière à la stérilisation des chats errants. La Région complète à hauteur de 50% du montant subventionné tout subside octroyé par une commune à une association afin qu’elle procède à la stérilisation des chats errants.

2) Éloigner le chat

Aménager les alentours de votre habitation s’avère efficace. Pour éviter aux chats d’accéder aux mangeoires ou nichoirs, il faut veiller au lieu de leur installation. En étudiant les habitudes de votre chat, vous vous rendrez compte qu’il délaisse certaines parties du jardin. Si elles ne comportent pas trop de nuisances, privilégiez ces zones.

Les chats seront dissuadés par des éléments gênants installés sur les murs ou au sol (bouteilles en plastique coupées en deux, grillage à poules courbé, piques anti-pigeons ou fil tendu). Une protection autour des arbres les empêchera de grimper dedans (disponible ici). Vous pouvez également opter pour des plantes tel que la Rue (Ruta graveolens) et le Coleus des chiens (Coleus canina) peu apprécié des félins, ou concocter votre propre produit naturel (composition: 20 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus radiate+1 litre d’eau+10 gouttes de citron).

Enfin, Birdbesafe propose à la vente un collier coloré rendant votre chat visible et réduisant de 87% le nombre de prise (disponible ici). Le collier à grelot est efficace pour les rongeurs, mais les oiseaux, dont l’ouïe est bien moins performante, ne sont pas aussi chanceux.

De façon plus générale, évitez si possible de laisser votre chat sortir au petit matin ou à la tombée de la nuit qui sont les moments les plus propices à la chasse. Il en va de même après un épisode prolongé de pluie ou au moment de l’envol des jeunes.

3) Approvisionnement en nourriture

Bien que les études citées précédemment montrent qu’un chat bénéficiant d’une gamelle bien remplie à la maison continuera de ramener des proies, nourrir son animal de compagnie avec une nourriture de qualité et en libre service permet de réduire la chasse par nécessité et donc le nombre de victimes.

4) Stimuler votre chat

Jouer avec votre chat diminue son instinct de chasseur. Il est utile de lui offrir des jeux auquel il pourra jouer tant seul qu’avec vous.

Conclusion

L’augmentation du nombre de chats dans le monde représente une menace supplémentaire pour les oiseaux dont certaines espèces se font déjà plus rares dans nos jardins. En adoptant ces gestes simples, chacun peut prendre part à l’effort de préservation.

RÉFLEXE PERMACULTURE : DÉLÉGUER LE TRAVAIL

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Chère lectrice, cher lecteur,

En permaculture, on se rend compte qu’il vaut mieux être humble en déléguant le travail à ceux qui font mieux les choses que nous…De jardinier, on devient plutôt chef d’orchestre, et on y gagne sur tous les plans !

Réflexe n°1 : déléguez-lui tout de suite le travail pour avoir un sol vivant 

De qui est-ce que je parle ? Ceci lui appartient :

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Oui, je parle de nos amis les vers de terre !

Mais pas n’importe lesquels.
Il existe 3 types de vers de terre. Ils ont tous leur importance.

Mais pour instaurer un jardin naturellement abondant, il y en a qui vous intéressent plus que les autres.

Qui sont-ils ?

Ce sont les vers « anéciques ». Ceux que vous ne pouvez pas voir !
Car ils vivent en profondeur dans le sol.

« Wanted »

Leurs turricules sont une mine d’or ! Turricule ?
C’est en fait leur « caca », mais si on dit « turricule », cela fait tout de suite beaucoup plus savant.
Leur turricule, c’est le meilleur engrais naturel, et gratuit !

Ces héros de l’ombre, il vous faut à tout prix en avoir dans votre sol !

Ces « laboureurs du sol » sont les seuls dans votre jardin à devoir le faire. Ils creusent des galeries verticales de leur taille. Ils font de nombreux va-et-vient de jour.

Leur but : acheminer la nuit, à la surface, ce qu’ils ont digéré dans le sol le jour : des turricules (voir la photo ci-haut !).

De la magie sous vos pieds

Ce qui se passe dans leur tube digestif (qui constitue en fait 100% de leur corps) est incroyable : ce qui ressort de leur « bouche » est 1 000 fois plus chargé en nutriments et en minéraux qu’avant.

C’est pourquoi il faudrait littéralement qu’ils avalent tout votre sol sur plusieurs années pour que celui-ci soit entièrement fertile.

C’est ce qu’ils font si on les laisse tranquilles !

De jour, impossible de les voir ! Mais ils travaillent pourtant pour vos récoltes.

Tout en creusant leurs galeries, ils enduisent le sol de bactéries précieuses et de « gel » présent autour de leur peau, sensible au soleil. Cet enduit aide à stabiliser le sol sur le long terme !

Ne criez pas victoire trop vite, on les confond souvent avec leurs cousins !

Si vous grattez le sol, ou encore pire, si vous labourez le sol (ce que j’espère que vous ne faites plus depuis que vous lisez cette newsletter), vous risquez bien de voir des vers de terre dans les premiers centimètres sous la surface de votre sol. Mais ce ne sont pas les anéciques dont nous parlons, ce sont leurs cousins, « les épigés ».

3 astuces pour attirer chez vous ces précieux « anéciques »

N°1 : ils sont très gourmands !

Au lieu de tout mettre dans le compost, je verse une bonne couche de mes déchets organiques à même le sol ! Puis, je recouvre de paillage pour garder le côté esthète du jardin…
Ils raffolent des épluchures de fruit sucrées… On peut les observer la nuit, une lampe torche à la main et à pas de loup…

N°2 : ils aiment bien boire… le thé !
L’autre jour, un lecteur m’a raconté qu’il gardait ses sachets de thé bio car ses vers de terre en raffolent apparemment ! Il place ses sachets de thé humides dans la terre.

N°3 : ils peuvent même être… commandés en ligne !
Malgré ces invitations chez vous, vous ne voyez toujours pas leur turricule à la surface du sol ? Il se peut que votre sol soit « mort » et que vous en ayez peu.

N’ayez crainte, vous pouvez en adopter facilement. On en trouve même en ligne, je pense notamment au travail remarquable du site web plus2vers en France. Je l’avais découvert lorsque j’ai commencé mon lombricomposteur en intérieur ! Ce site est très sérieux.

Et vous, quelles sont vos astuces pour accueillir ces précieux alliés du jardin ?

Merci de commenter cette lettre en cliquant ici !

Il existe des tas d’astuces permacoles pour déléguer le travail à meilleur que soi…

J’en parle tous les mois dans la revue du Club Saine Abondance, un Club réservé aux amoureux de la nature (voire du moindre effort) !


Le monde de demain, d’aujourd’hui commence par l’échelle individuelle.

Les petites actions et les déclics de conscience se font par mimétisme, par inspiration, par connaissance. Découvrez mes lectures phares en permaculture et offrez-vous en temps de confinement ce surplus de temps salvateur pour votre tête, votre cœur, vos mains. Que vous soyez intéressé par l’écoconstruction, le massage thérapeutique, la naturopathie, l’éducation alternative, l’ayurveda, ou encore la construction de toilettes sèches… j’aborde ces sujets dans des résumés clés chaque mois, pour consolider nos connaissances et notre autonomie ! Découvrez ces mini formations clés en main (écrit et audio) et accédez à toutes les archives EN CLIQUANT ICI.


Confinés en intérieur sans jardin ? Faites-en une double chance !

Il est possible de jardiner en intérieur, je vous montre en 50 vidéos comment faire de la permaculture dans chaque pièce chez vous, et vous découvrez mes artisans de confiance pour avoir des réductions, ils livrent encore en ces temps confinés, mais avec un retard il faut les comprendre.

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Il est temps de prendre soin de vous,
Florence

Saine Abondance
« Il y a environ 6 000 espèces de vers de terre dans le monde, dont 400 en Europe, de quoi se faire de nombreux nouveaux amis ! » - Florence

JEUX : A QUI SONT CES ECORCES ET CES INFLORESCENCES ?

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Après les bourgeons et les feuilles, voici une nouvelle série de jeux de reconnaissance botanique ! À qui sont ces écorces et ces inflorescences ? Testez-vous avec le niveau "Botaniste en herbe" ou "Botaniste confirmé".

À qui sont ces écorces ?

Niveau "Botaniste en herbe"

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Niveau "Botaniste confirmé"

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À qui sont ces inflorescences ?

Niveau "Botaniste en herbe"

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Niveau "Botaniste confirmé"

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Les images de plantes utilisées pour ce jeu sont principalement issues de la plateforme collaborative IdentiPlante. Vous avez remarqué une mauvaise identification ? Signalez-la sur IdentiPlante, proposez de nouvelles identifications et discuter de leur pertinence.

IdentiPlante, c’est avant toute chose le reflet des valeurs de Tela Botanica, qui reposent sur le collaboratif et la mise à disposition de tous des informations dans le domaine de la botanique. C’est aussi le reflet de l’engagement bénévole des telabotanistes à partager leur savoir en faveur de cette science. Un grand merci à eux !

Pour accéder à IdentiPlante et en savoir plus sur cet outil, cliquez sur le bouton ci-dessous.

  • IdentiPlante permet de demander de l'aide sur l'identification d'une plante, de discuter de la pertinence de celle-ci et de proposer des identifications pour toutes les images du réseau.








REFLEXION COLLECTIVE - VOTRE VISION DU MONDE D'APRES EN 6 QUESTIONS

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Les Imaginations Fertiles, en partenariat avec Scic SAPIE, vous proposent une réflexion collective autour de l'"outil de discernement en 6 questions" proposé par le philosophe et anthropologue Bruno Latour.
"La compilation puis la superposition des réponses devraient dessiner peu à peu un paysage composé de lignes de conflits, d’alliances, de controverses et d’oppositions."

Partagez vos réponses via le questionnaire ci-dessous. Les résultats collectés anonymement seront postés sur le site internet des Imaginations Fertiles, leurs newsletter et réseaux sociaux. Vous sera également proposé un temps collectif de débats et d'échanges à partir des résultats !

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RECETTE DU JARDIN - LIMONADE DE FLEURS

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INGREDIENTS :

  • 2,5 litres d’eau tiède (35°C)

  • 15 ombelles de sureau (juste fleuries)

  • 10 feuilles de frêne (facultatif)

  • 1 citron coupé en morceaux

  • 200 grammes de sucre

RECETTE :

Versez tous les ingrédients dans un récipient et mélangez bien. Couvrez avec le torchon (et maintenez-le avec une ficelle), pour protéger des impuretés tout en laissant passer l’air.
Placez au soleil ou dans un endroit chaud, pendant 3 ou 4 jours.
Rentrez le récipient la nuit. Brassez 2 fois par jour.

Quand la préparation pétille, la limonade est prête ! Pressez les citrons à la main.
À passer très finement (filtre à café), et à mettre en bouteille à capsule. Se conserve en cave 1 an et plus.

NB : On peut également faire cette limonade avec des fleurs de tilleul, de châtaigner ou de reine des prés.

LE PISSENLIT EST NOTRE AMI

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Le pissenlit est partout ! Il peut nous soigner et nous nourrir. On vous dit tout dans la vidéo :)

Erratum :

1:02 - La plupart des pissenlits ne sont pas fécondés.

3:33 - Confusion dangereuse possible avec la laitue vireuse.

3:57 - Le pissenlit a parfois quelques poils.

Le Chemin de la Nature a pour objectif de transmettre la connaissance des plantes sauvages et leurs usages aux futurs cueilleurs. Nous organisons des sorties, ateliers et stages sur le thème des plantes sauvages comestibles et médicinales, et de la naturopathie. Ces balades s’adressent autant aux novices qu’aux initiés, chefs cuisiniers, permaculteurs, mais aussi aux entreprises et écoles.

LA BOURRACHE A DE LA MÂCHE !

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Par Jpelote1

La bourrache a de la mâche ! #BotaChezMoi

Cette petite plante originaire du sud de la méditerranée est connue depuis le Moyen Age pour ses propriétés médicinales. Aujourd'hui on privilégie la production d'huile de bourrache grâce à ses graines riches en oméga-6, mais aussi ses fleurs et jeunes feuilles pour accompagner vos salades

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Origine et caractéristiques

Photos par Liliane Roubaudi, Jacques Falquet, Madeleine Dugais et Jean-Claude Bouzat CC BY-SA Tela Botanica

La bourrache de son nom scientifique Borago officinalis L. est une plante appartenant à la famille des Boraginaceae. Originaire de Syrie, elle colonise très rapidement toute la région méditerranéenne ainsi que l’Afrique du nord. Aujourd’hui, on la retrouve également en Amérique du Nord et du Sud. Cette plante possède une capacité d’adaptation formidable. Adepte des zones ensoleillées, elle s’incruste parfaitement dans le paysage urbain.

La bourrache est une plante annuelle de 20-60 cm, très hispide, à tige épaisse, dressée, rameuse. Aussi velues que sa tige, les feuilles ridées, épaisses, auraient la réputation de piquer et de sentir le concombre !

Ses fleurs sont bleues ou roses grandes, pédonculées, en grappes allongées à la fin.

Si vos bourraches sont roses avant de devenir bleues, pas de panique : au début, le liquide contenu dans les cellules des pétales est plutôt acide : les pigments sont donc roses pâles. Ensuite, cette acidité diminue : les pigments deviennent bleus et votre bourrache montre ces magnifiques pigments anthocyanes au soleil mais aussi aux abeilles qui les repèrent plus facilement !

Les fruits de la bourrache sont des akènes. Au bout de ceux-ci, se trouvent une petite extension appelée elaïsome dont les fourmis raffolent. Elles emportent les akènes dans le nid afin de consommer cet appendice et se débarrassent du reste : elles assurent ainsi la dispersion de la bourrache, on appelle ça la myrmérocochorie.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette espèce, nous vous invitons à lire la :« Description de Coste » sur eFlore.

Caractéristiques de la bourrache par Dominique Remaud pour les photos au microscope, Marie Portas pour la photo représentant la fleur juvénile et mature, et Liliane Roubaudi pour la feuille. CC BY SA Tela Botanica

Direction les fourneaux

On utilise les jeunes feuilles et les fleurs en infusion et sous forme de compléments alimentaires ou de condiments. De ses graines, on tire une huile essentielle utilisée pour leurs bienfaits thérapeutiques. Voici une recette de salade de lentilles aux graines et aux fleurs de bourrache.

« L’huile de bourrache est largement utilisée en phytothérapie, les parties aériennes le sont un peu moins. L’huile de graine est obtenue par pression à froid, quant aux parties aériennes elles sont recueillies au moment de la floraison, entre mai et juin, et séchées à l’ombre à température ambiante.«  Dieti Natura

Voici également une petite vidéo pour vous montrer l’usage des fleurs en apéritif.

PRENDRE DU CHAMP

Connaissance & Partage

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PRENDRE DU CHAMP

Par Tangi Gourmelon, salarié de l'association

Paysarbre.org

Tout ça, ça se passe, quelque part dans l'espace, sur une boule qui roule dans l'infini "

Daniel Lavoie. Boule qui roule

Comme le monde entier nous avons été frappé de plein fouet par la pandémie et les mesures de confinement qui s'en sont suivies. Nous avons été contraint d'annuler notre bel événement annuel et tous les stages du printemps encore à venir. Comme la moitié de la population humaine du globe nous avons été invité à rester chez nous. Mis à part bien sur la cohorte de travailleurs de l'ombre qui se partagent les lignes de front. Vocabulaire résolument guerrier. J'y reviendrai.

Difficile de mettre des mots sur ce qui apparaît encore comme un mauvais rêve. L'humanité souffrante et apeurée se retranche dans ses terriers et pour l'ensemble des vivants non-humains c'est un répit inespéré.

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Une leçon de choses en forme de claque.

De nombreux articles font état du rapport étroit entre l'effondrement de la biodiversité et l’émergence de nouveaux virus.

Gageons que cet avertissement de taille marquera la suite de l'histoire.

D'une manière ou d'une autre.

Plus que jamais il va nous falloir du cœur, de la vaillance, du travail et de la détermination pour faire pencher "le monde d'après" vers un modèle plus vertueux et plus écologique. Car au vu du bal des masques et des milliards pour sauver l'aviation ça ne va pas se faire tout seul et ceux qui nous ont mené dans le mur sont toujours aux commandes avec leur verbiage guerrier.
Nous y revoilà.

C'est justement cette guerre, ces guerres, qu'il faudrait faire cesser. L'antagonisme premier entre sauvage et civilisé doit être urgemment reconsidéré et nous devrons demain pousser nos états et nos élus dans ce sens.

Néanmoins conscients du tumulte et de la tourmente dans laquelle ils se débattent, nous nous contenterons, pour l'heure , comme d'un gage de bonne volonté, d'une levée de confinement immédiate pour tous les jardiniers empêchés de rejoindre leur campagne.

Le maquis ayant déjà été pris lors d'un de ces précédents conflits, je vous invite pour conclure à prendre du champ, à jouir pleinement de cette belle saison malgré le confinement et à faire usage de ces temps retrouvés pour cultiver et contempler notre beau et singulier jardin planétaire.

Comme hier, et encore plus demain, souhaitons que tout soit mis en œuvre pour un avenir possible pour tous les vivants du globe. Conscients que nous sommes de partager avec ces autres étranges et fascinants une même pulsation cosmique dont nous savons si peu de choses.

Un vœu pieux certainement, mais a t'on vraiment le choix ?

Ce qui est sûr, du reste, c'est que tout cela passera par l'arbre !

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