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PETIT MOT DU DIMANCHE  : NICOLAS –LOUIS DE LACAILLE L’arpenteur du ciel austral

PETITES CHRONIQUES DU CIEL EN BREF

PETIT MOT DU DIMANCHE : NICOLAS –LOUIS DE LACAILLE L’arpenteur du ciel austral

Connaissance & Partage

NICOLAS-LOUIS DE LACAILLE

L’arpenteur du ciel austral

Pmdd du 26 mai 2024

Deuxième partie

Avant de partir pour les contrées lointaines de la pointe de l’Afrique, Lacaille, accompagné

de Cassini de Thury, passe quelques années à parcourir la France à la demande de

l’Académie des Sciences. Les deux scientifiques ont pour mission de mesurer précisément

le méridien de Paris (1) afin de régler la controverse sur la forme de la Terre qui faisait rage

en ce milieu du XVIIIe siècle. D’un côté, les partisans de Newton qui avait prédit que notre

globe était légèrement aplati aux pôles, de l’autre, les astronomes conservateurs menés

par les Cassini, dont les mesures semblaient indiquer au contraire que notre planète était

allongée vers les pôles, un peu comme un ballon de rugby. Ces données ont déjà été

contredites par deux expéditions au Pérou à partir de 1735 et en Laponie en 1736, mais

l’Académie voulait clore le débat une fois pour toutes.

C’est la raison pour laquelle elle lança une nouvelle mesure de l’arc du méridien de

Perpignan à Dunkerque. Le principe était simple : mesurer la distance séparant les deux

villes en utilisant les méthodes de triangulation. Il faut donc établir un réseau de triangles

dont on connaît une des bases, mesurer les angles que forment les différents côtés et en

déduire les distances grâce à la trigonométrie. Les astronomes arpentent donc tout le pays

jusque dans des régions reculées.

A en croire Cassini de Thury, Nicolas Louis De Lacaille fit preuve d’un infatigable

acharnement. Il écrit même que « Dans le fort de l’hiver de 1740, dans un temps où toute

la Terre était couverte de neige et que les chemins étaient impraticables, il continuait à

entreprendre la vérification de quelques angles sur les montagnes d’Auvergne. »

Au bout de trois ans d’efforts, la mesure fut bouclée et donna raison aux partisans d’une

Terre aplatie aux pôles. Fort de ce succès, Lacaille retourna à Paris et devint professeur de

mathématiques au collège Mazarin, où il enseigne à de nombreux élèves dont certains

deviendront des scientifiques renommés comme le chimiste Lavoisier. Il y fait également

construire un observatoire dont il se sert pour mener à bien ses recherches sur la position

des étoiles, du Soleil et des comètes. C’est ainsi qu’il entre à l’Académie des sciences.

Mais, après quelques années d’enseignement et de recherches en France, l’aventure

frappe à sa porte.

Nous sommes en 1750, et un officier de la Compagnie Française des Indes orientales ,

Jean-Baptiste d’Après de Mannevillette, est chargé d’une mission de repérage

hydrographique autour du Cap, suite au naufrage d’un navire de la compagnie. Il se rend à

Paris pour acheter des instruments et y rencontre Lacaille.

Or, cela faisait un certain temps que ce dernier songeait à une mission dans l’hémisphère

sud qui permettrait, couplée à une campagne simultanée dans l’hémisphère nord de

mesurer plus précisément la distance du Soleil, de la Lune et des planètes, ainsi que de

cartographier en détail le ciel austral.

Bien entendu, Nicolas Louis Delacaille saute sur l’occasion. En quelques semaines, il

présente son projet à l’Académie et reçoit le soutien de personnalités comme le secrétaire

d’Etat de la Marine de Louis XV.

En à peine un mois, le projet est accepté...

(à suivre)

Bonne lecture

Bob

(1) Ligne imaginaire reliant les pôles et passant par la capitale.