LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - CONSTELLATION DE LA LYRE - DEUXIEME LEGENDE- LA LYRE D’ORPHÉE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA LYRE

Deuxième légende :

LA LYRE D’ORPHÉE

Jeudi 10 février

Fils d’Oeagre, roi de la ville grecque de Thrace, Orphée était un des élèves d’Apollon, le Dieu de la Musique et des Arts. Non seulement Apollon lui avait enseigné les bases dans l’utilisation de la lyre mais, en quelques mois, l’élève avait dépassé le maître. Et de loin !

Lorsqu’Orphée jouait de son instrument, personne ne pouvait poursuivre sa tâche : l’enseignant quittait ses élèves et ceux-ci le suivaient comme un seul homme, le passant, le promeneur, le laboureur ainsi que la gardeuse de chèvres, tous quittaient leur activité. Certains disaient même que les roches se déplaçaient pour faire cercle autour de lui. Là, ils rencontraient tous les animaux des environs et même certains arbres, capables de se déraciner pour s’approcher du prodige.

Pendant sa carrière riche et longue, il accompagna les Argonautes dans leur quête de la Toison d’Or car il était capable, en cas de tempête, de calmer les vagues. Arrivé en Colchide, c’est lui qui apaisa le dragon qui gardait le bois d’Arès et l’Arbre Sacré auquel était accrochée la fameuse Toison d’Or (voir la légende du Bélier).

De retour de cette expédition, Orphée épousa Eurydice, une ravissante naïade qui n’avait d’yeux que pour lui. Tous deux vécurent une passion extrême, sans le moindre ombrage.

La belle naïade passait ses jours à la recherche de fleurs et de feuillages pour embellir sa demeure pendant que son mari jouait de la lyre et ravissait son entourage. Un jour que la belle flânait dans les champs, elle rencontra Aristée, un des fils d’Apollon et de la nymphe Cyrène. Celui-ci voyant Eurydice avec un magnifique bouquet de fleurs dans les bras, eut une violente envie de l’étreindre. La belle, surprise, s’échappa mais, en traversant un pré, elle mit le pied sur une vipère.

La douleur que ressentit Eurydice fut terrible et, quelques heures après, elle rejoignit le royaume des morts. Lorsqu’elle arriva au bord du Styx, le fleuve des Enfers, elle paya son écot à Charon, le passeur et caressa le chien Cerbère qui avait la particularité de laisser passer les morts dans un sens mais interdisait tout retour en arrière.

Lorsqu’Orphée se retrouva seul, il cessa de jouer de la lyre et dans la région chacun s’en plaignit. C’est son ami Orthos qui lui donna un conseil des plus judicieux :

« Pourquoi n’irais-tu pas jouer de la lyre devant Hadès, le Dieu des Enfers et du Monde Souterrain ? Je suis sûr que lui et sa femme Perséphone seraient séduits et pourraient accepter de te rendre Eurydice. »

Convaincu Orphée se rendit à Ténare, en Laconie et s’engagea dans le passage qui conduit au monde souterrain. Arrivé devant le fleuve des Enfers, il joua de la lyre si merveilleusement que Charon ainsi que le chien Cerbère le laissèrent passer.

Lorsqu’il utilisa sa lyre devant Hadès et Perséphone, ceux-ci furent si attendris qu’ils accédèrent à la demande d’Orphée :

« J’accepte que tu ramènes Eurydice chez toi à la condition que tu la précèdes sur le chemin. Elle te suivra mais, à une condition : tu ne te retourneras pas avant que vous ayez atteint, tous les deux, le Monde Supérieur. »

Le couple gravit le chemin escarpé qui menait à la vie mais, l’amour d’Orphée pour son épouse était si puissant qu’il ne put résister et se retourna alors qu’un seul pas leur restait à faire. Aussitôt Eurydice disparut dans les sombres profondeurs de l’Enfer et les autres tentatives d’Orphée pour retraverser le Styx furent sans effet : il avait perdu son Eurydice !

Orphée, par la suite, vécut en reclus en évitant surtout la compagnie des femmes. Les Ménades de Thrace, avec lesquelles il avait maintes fois célébré les orgies dionysiaques lui en voulurent beaucoup, chacune désirant l’avoir pour elle. C’est ainsi quelles le mirent en pièces, chacune en récupérant un morceau. Seule sa tête fut épargnée et emportée par le fleuve Hébros. Roulant de-ci de-là en criant constamment

« Eurydice », « Eurydice », elle parvint jusqu’à la mer et échoua à Lesbos. En souvenir de ses exploits, les habitants de l’île l’enterrèrent et fondirent un sanctuaire et un oracle.

Les restes de son corps furent mis en terre en Pirée. Quant à Zeus, sur la demande d’Apollon, il porta des étoiles au ciel pour former la constellation de la lyre (dont nous avons vu la représentation dans la légende précédente).

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - HERMÈS INVENTE LA LYRE - TROISIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA LYRE

8 février 2022

Troisième et dernier épisode

HERMÈS INVENTE LA LYRE

Comme tous les enfants, Hermès ne pensait qu’à jouer, sauf qu’il ne s’agissait pas d’un enfant mais d’un nourrisson de quelques mois à peine. Très précoce, donc, il s’était amusé à cacher quelques vaches de son frère Apollon et, pour se faire pardonner, il avait sacrifié une vache à son père Zeus, le « Dieu des dieux ».

La pauvre bête agonisait et versait les dernières gouttes de son sang dans un trou qu’Hermès avait creusé dans le sol. Assis en tailleur à côté d’elle, il constata que le sang coulait de moins en moins fort et que, au bout de quelques minutes, il se figeait. Curieux, il se demanda comment l’animal était constitué.

« Qu’y a-t-il derrière ce gros ventre se demanda-t-il ? ».

Il saisit son couteau et entailla l’abdomen rebondi de l’animal, des pattes avant jusqu’aux mamelles. Aussitôt, boyaux et organes se répandirent jusqu’à ses pieds, provoquant chez lui un grand éclat de rire. Quelques muscles se contractaient encore par réflexe. Il les découpa et constata qu’ils étaient attachés aux os par quelques tendons. Il utilisa son couteau bien effilé pour en dégager quelques-uns qu’il eut l’idée d’attacher solidement devant la carapace de la tortue et de les tendre après les avoir fixés entre les cornes de la vache sur un morceau de bois.

Sans le savoir, il venait d’inventer la première lyre. Il pinça les cordes une à une et fut admiratif des sons qu’il obtenait. Toujours aussi précoce, il ne lui fallut que quelques ajustements pour jouer les plus douces mélodies. Fier de lui, il prit le chemin de la grotte.

Sa mère Maia était occupée à laver du linge et ne vit pas le musicien en herbe se recoucher où il s’endormit profondément après avoir posé sa lyre au pied du lit. De son côté, Apollon avait pris le chemin de la grotte afin de rencontrer Maia et son petit frère. En route, il aperçut son troupeau de vaches et constata immédiatement qu’il en manquait deux. Un voleur aurait –il osé dérober des vaches appartenant à un dieu de l’Olympe ? Le coupable devait s’attendre à une sanction si terrible que ce ne pouvait être qu’un fou ou… qu’un autre dieu ! Serait-il possible que ce soit son petit frère ? Quant à Hermès, il ne dormait que depuis quelques heures lorsqu’Apollon fit son entrée dans la grotte. Après avoir embrassé Maia, il lui fit part de sa colère :

« On m’a dérobé deux vaches ! Qui oserait commettre un tel larcin ? Es-tu sûre que ton fils n’en serait pas capable ? »

« Mais non, s’écria la brave nymphe. Regarde le petit dort encore dans son lit. Il est sage comme un ange…Il est si petit, si mignon, comment à son âge pourrait-il toucher à ton troupeau ? »

Apollon s’approcha du lit d’Hermès et le secoua afin de le réveiller.

« Est-ce toi qui m’as volé deux vaches ? »

Le petit ange malin fit semblant de ne pas comprendre ce que lui disait son frère.

« Va..ge ! Tu dis va..ge ? Je ne sais pas de quoi tu parles. C’est quoi une va…ge ? Tu sais moi, je suis tout petit, fit-il d’un ton amusé. »

« Arrête de te moquer de moi, veux-tu ! Si tu n’avoues pas, j’irai me plaindre à Zeus et lui, saura te délier la langue… »

Apollon s’interrompit brusquement lorsqu’il vit la lyre posée au sol.

« Qu’est-ce, demanda-t-il ? Où as-tu trouvé cela ? »

« Mais je ne l’ai pas trouvé, ricana Hermès ! Je l’ai fabriqué moi-même avec des tendons d’une de tes vaches que j’ai sacrifiée en l’honneur de Zeus, notre père commun. »

« Et à quoi sert cet appareil, demanda Apollon ? »

« Tu vas voir, et surtout entendre ! »

Sans un mot, Hermès se saisit de sa lyre et produisit une musique improvisée. Au bout de quelques minutes Maia et Apollon furent tellement ravis et émus que les larmes leur vinrent aux yeux. Revenu de ses émotions, Apollon dit à son petit frère :

« Si tu me donnes cette lyre bizarre, je ne me plaindrai pas auprès de Zeus. Oublions la vache que tu as sacrifiée et qui t’a permis de réaliser un si bel instrument. »

Bien entendu, parce que l’on ne peut rien lui cacher, Zeus était au courant des farces d’Hermès. En souvenir de celles-ci, il décida de porter au firmament quelques étoiles représentant la Lyre, dont la plus belle s’appelle Véga.

Bonne lecture

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 06/02/2022

COMMENT A-T-ON CALCULÉ L’ÂGE DE LA TERRE ?

PMDD du 6 février 2022

Première partie

Selon les textes religieux du XVIII° siècle, la Terre serait âgée de 6000 ans. En effet, à cette époque-là, en Europe, l’on croyait encore que la Terre était née le dimanche 23 octobre 4004 av.J.C à 21 heures très précises. Cette date de création avait été calculée au siècle précédent par l’archevêque anglican James Ussher sur la base des récits bibliques et des chronologies de différentes civilisations.

Cependant, la plupart des scientifiques de cette époque ne croyaient guère à cet âge, notamment le naturaliste BUFFON (1707-1788). Pour lui, les récits théologiques et les miracles que ces textes comprennent sont éloignés des observations et des lois de la physique. Il a donc l’intention de démontrer l’inexactitude de ces affirmations.

Pour ce faire, il décida de pratiquer ce qui est considéré, encore aujourd’hui, comme la première expérience d’astrophysique de laboratoire.

Propriétaire d’une forge à Montbard, en Côte d’Or, il emploie environ 400 ouvriers qui produisent, chaque année, plusieurs centaines de tonnes de fonte et de fer qui servent à fabriquer des boulets pour les canons. Il fait d’abord fabriquer dix boulets de fer de différentes tailles. Le plus petit mesure 1,35 cm de diamètre pour 10 grammes, et le plus grand 13,5 cm de diamètre pour 10 kilogrammes.

De prime abord, il les fait chauffer à blanc puis les entrepose dans une cave dont la température est constante. A partir de cet instant, il mesure le temps de refroidissement de ces boulets.

Le naturaliste prend en compte deux durées de refroidissement : La première est déterminée par le moment à partir duquel on peut tenir les boulets dans la main pendant une seconde. Pour la seconde, il touche simultanément les boulets chauffés et des boulets de référence qui sont à la température de la cave. Il enregistre ainsi le moment où les sensations de chaleur qu’il perçoit entre ses deux mains sont identiques.

Le plus petit refroidit en 12 minutes avant de pouvoir être tenu en main pendant 1 seconde puis atteint la température de la cave en trente minutes. Le plus gros peut être tenu dans la main après 3h 52 min, et la seconde durée de refroidissement est de 8h 42 min.

Son intuition est donc confirmée : Plus l’objet est gros et lourd, plus il met de temps à se refroidir. A partir de cette conclusion, il extrapole linéairement ses mesures au diamètre de la Terre pour en déterminer son âge. Il trouve alors 96 670 ans et 132 jours…

Buffon recommença de nouvelles expérience mais il n’était toujours pas satisfait. Ayant observé les dépôts sédimentaires, étudié les fossiles et les travaux des géologues, cet âge de la Terre lui paraissait bien trop court. En effet, dans ses notes manuscrites, il penchait plutôt pour une Terre âgée d’au moins 1 million d’années.

D’autres scientifiques vont utiliser de nouvelles méthodes dont je parlerai dans le prochain PMDD.

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DE LA LYRE D’HERMÈS- DEUXIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE LA LYRE

3 février 2022

Deuxième épisode

HERMÈS ET SA PREMIERE FARCE

Lorsque nous avons laissé Hermès, celui-ci s’apprêtait à quitter la grotte où il était né alors que sa mère, Maïa, reposait encore sur la peau d’ours qui lui servait de lit. Pourtant le travail ne lui manquait pas car, Apollon, le dieu de la Culture et des Arts et lui aussi fils de Zeus, s’était invité pour le repas de la mi-journée afin de rencontrer son demi-frère.

Sur le pas de la grotte, Hermès fut surpris de voir, sur le sol, une tortue les quatre pattes en l’air. Il la ramassa et fut écoeuré tant les chairs pourries répandaient une odeur pestilentielle. Mais, plutôt que de jeter l’animal dans les fourrés voisins, il la reposa au sol et s’en fut à l’intérieur de la grotte à la recherche d’un couteau. Armé de celui-ci, il se saisit de la tortue et prit la direction d’un torrent dont on entendait, au loin, le grondement. Arrivé sur place, il utilisa le couteau pour jeter dans l’eau tourbillonnante les chairs pourries puis lava la carapace afin qu’aucune odeur ne s’en échappe. Ceci fait, la plaçant sous son bras, il reprit sa promenade.

Traversant un petit bosquet, il déboucha dans une prairie où paissaient quelques vaches aux flancs constellés de taches noires et blanches. Soudain, il fut pris d’une inspiration comme seuls les dieux en sont capables :

« Mais c’est le troupeau de mon frère Apollon qui vient manger chez nous à midi ? Pour notre première rencontre, je vais lui faire une farce dont il se souviendra. »

Il s’approcha des vaches et attacha ensemble les queues de deux d’entre-elles. Puis il les tira à reculons jusqu’à un bosquet où il les cacha.

« Comme elles vont marcher à reculons, Apollon les recherchera en se trompant de direction. Il suivra les traces d’un côté alors que les bêtes seront derrière lui…Je suis vraiment trop malin ! ».

Fier de lui, Hermès chantait à tue-tête en sautillant d’un pied sur l’autre sur le chemin du retour à la grotte. Regardant les vaches restantes, il pensa à son père Zeus et se posa une question bien embarrassante :

« Zeus, mon divin père, tolèrerait-il que je me moque ainsi du dieu de la musique et des Arts ? Ne risquerais-je pas de m’attirer ses foudres car Apollon est un de ses dieux préférés ? Ne serait-il pas temps pour moi de le calmer et de m’attirer ses faveurs ? »

Après ces mûres réflexions, il décida d’honorer le Maître de l’Univers.

« Zeus n’est jamais si heureux que lorsque l’on sacrifie un animal en son honneur…Je vais donc tuer une vache à sa gloire. De toute façon, je suis curieux de savoir comment elle est faite à l’intérieur… »

Aussitôt dit, aussitôt fait !

Avec son couteau, il creusa un trou pour recueillir le sang d’une des vaches, la coucha au sol et l’égorgea sur le champ sans autre forme de procès.

Comment savait-il qu’il fallait procéder ainsi…Zeus seul le sait… ».

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DE LA LYRE D’HERMÈS

LA CONSTELLATION DE LA LYRE D’HERMÈS

Mardi 1er février 2022

INTRODUCTION

Après la constellation du lion de Némée et par ordre alphabétique, nous rencontrons deux petites constellations :

LE LOUP : Qui représenterait LYCAON, le roi d’Arcadie. Celui-ci aurait été puni par Zeus pour avoir osé lui servir un repas à base de viande humaine (voir la légende de la Grande Ourse).

LE LYNX : Constellation introduite par LA CAILLE au XVIII°siécle. Celui-ci prétendait que pour voir les petites étoiles de sa nouvelle constellation, il fallait « avoir des yeux de lynx ».

LA LYRE dont voici deux légendes :

- La Lyre d’Hermès le dieu des commerçants, des voyageurs et des voleurs.

- La Lyre d’Orphée.

- Premier épisode

HERMÈS, LE ROI DES FARCEURS

Il y a bien des siècles et des siècles, les dieux avaient construit sur le Mont Olympe, la plus haute montagne grecque, un immense et somptueux palais où ils vivaient tous. On les nomma donc les Olympiens. Leur chef était Zeus. C’était le dieu suprême, le maître du ciel, des étoiles et de l’univers.

Pour le seconder dans ses lourdes tâches, l’entouraient une douzaine d’autres dieux dont les plus éminents étaient Poséidon, le dieu de la mer et des océans, Hadès, le dieu des ténèbres et des morts, Athéna, la déesse de la Guerre, Artémis, celle de la chasse ou encore Apollon le dieu de la Culture. Zeus avait épousé sa soeur Héra mais il fréquentait de préférence le lit de ses nombreuses maîtresses plutôt que celui de sa femme.

C’est ainsi que de ses amours avec Maïa, l’aînée des Pléiades, naquit Hermès. Plus tard, celui-ci deviendra le dieu des Commerçants, des Voyageurs et des Voleurs, mais avant de devenir une divinité, il eut une enfance très mouvementée dont je vais vous parler.

Dès sa naissance, Hermès montra une extraordinaire précocité. Après trois mois de grossesse, Maia le mit au monde dans une grotte du Mont Cylène en Arcadie, les grottes étant les lieux privilégiés des dieux grecs pour y faire naître leur progéniture.

Zeus, lui-même, n’était-il pas né dans une grotte du Mont Dicté ?

Le jour de sa naissance les collines revêtaient leur nouvelle parure d’herbes caressées par la douce lumière du printemps. Encore frileuses, les premières feuilles vert tendre se déployaient sous l’effet des timides rayons du soleil d’avril. De temps en temps, dans le ciel, des grues en migration peignaient de mouvantes et criantes flèches géantes.

Né dans la nuit, frais et rose comme un bonbon, Hermès se reposait dans son lit fait d’une nacre marine géante, offerte par Poséidon. Déjà, tout en dormant, ses lèvres souriaient comme pour souligner que le nourrisson allait devenir un sacré farceur. La suite nous montrera que la prédiction s’avéra des plus crédibles.

Dès le deuxième mois, le bébé, constatant que sa mère était encore dans son lit, enjamba la nacre sur laquelle il reposait et sortit de la grotte…

D’aucuns s’étonneront, mais n’est pas fils de Zeus qui veut !

La suite démontrera amplement cette évidence.

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 30/01/2022

LA MORT DE LA TERRE

PMDD du 3O janvier 2022

Deuxième et dernière partie

LE SOLEIL DEVIENDRA UNE NAINE BLANCHE

Dans la première partie, nous avons vu que le Soleil deviendrait, dans quelques milliards d’années, une géante rouge et que la Terre, si elle ne devait pas disparaitre complètement, serait si calcinée que toute forme de vie s’éteindrait. Quant au Soleil, sa progression vers l’inexorable ne serait certainement pas terminée. En effet, l’hydrogène périphérique devrait fusionner entraînant une véritable explosion de notre astre qui deviendrait alors une naine blanche extrêmement chaude et entourée d’une enveloppe colorée des gaz en expansion.

La vie sur Terre n’est donc pas éternelle, même si sa durée peut s’étaler sur quelques milliers, voire millions de siècles. Cependant, d’autres dangers venus de l’espace la menacent. Il s’agit, tout simplement, de phénomènes naturels à l’échelle du cosmos : chutes de météorites ou collision de galaxies. Et, dans ce cas, les statistiques font froid dans le dos…

Tous les 50 millions d’années en moyenne, un astéroïde d’une dizaine de kilomètres s’écrase sur notre planète, créant un cratère géant, dévastant entièrement le continent où se produit l’impact, provoquant séismes et tsunamis, générant un nuage de poussières si important qu’il fait écran au rayonnement solaire. Plongée dans une permanente nuit polaire, la flore serait quasiment anéantie, entraînant la disparition d’une multitude d’espèces animales et pouvant provoquer l’anéan-tissement de nos civilisations. Le dernier impact remonte à 65 millions d’années, ce qui provoqua la disparition des dinosaures et de quantité d’autres animaux.

Le prochain a donc 15 millions d’années de retard sur le « planning » Ne sortez donc jamais sans lever la tête…

Et que dire si un astéroïde plus gros encore heurtait notre planète ? La probabilité d’une telle collision est plus réduite mais pourrait se produire avec une fréquence d’un milliard d’années. C’est peu fréquent mais envisageable car on compte une centaine d’astéroïdes de plus de 100 kilomètres parmi ceux qui orbitent entre Mars et Jupiter.

Que dire également d’explosion en supernovæ d’étoiles voisines, comme cela se profile pour l’étoile Bételgeuse dans la constellation d’Orion ? Enfin, un autre danger menace notre planète et la vie qu’elle abrite : le heurt entre galaxies. Cette menace paraît lointaine mais l’on sait que la galaxie d’Andromède et celle du Grand Nuage de Magellan foncent sur la nôtre, la collision devant avoir lieu dans quelques milliards d’années…

La Terre, si elle existe encore, pourrait alors être arrachée au Soleil et happée par une autre étoile ou expulsée vers un nuage toxique …

Mais un danger plus proche nous guette et nous en sommes responsables : Le dérèglement climatique pourrait avoir des effets désastreux si les océans ne parvenaient plus à effectuer leur régulation.

L’homme aurait-il le don de se mettre en péril ? Il paraît urgent de prendre soin de notre belle planète !

Bonne lecture.

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DU LION- TROISIEME ET DERNIER EPISODE

LA CONSTELLATION DU LION

27 janvier 2022

Troisième et dernier épisode

Jamais Héraclès n’avait rencontré un adversaire aussi puissant et redoutable. Ni son poignard, ni ses flèches, ni son gigantesque javelot, pas même son énorme massue n’avaient réussi à mettre le lion à terre. Cependant, au moment où le fauve se retournait pour le mordre, Héraclès réussit à le saisir par le cou et c’est ainsi qu’il tenta de l’étouffer.

L’animal agitait ses pattes mais ses griffes ne rencontrèrent que de l’air. Peu à peu, il ralentit ses mouvements et finit par s’effondrer. Héraclès était si épuisé qu’il s’allongea sur le cadavre pour récupérer son souffle.

Mais il lui fallait encore ramener le monstre à Eurysthée pour prouver qu’il avait bien réalisé son premier travail !

Grâce à la lame courbée de son couteau, Héraclès réussit à arracher une de ses griffes et, par miracle, celle-ci lui permit de dépecer le monstre. Puis, il s’en fut près de la rivière voisine, ôta les bouts de chair encore accrochés et lava la peau à grande eau. Quand elle fut séchée, il la posa sur ses épaules afin que, dans ses futurs combats, aucune flèche ennemie ne réussisse à le blesser. Il trancha également la tête du monstre, ôta tout l’intérieur et la posa sur son crâne pour effrayer les ennemis à venir.

Lorsqu’il retourna vers le cadavre du lion, il eut une idée qui le fit sourire…Il saisit le corps, du félin et prit la direction du royaume d’Eurysthée. On aurait pu suivre sa trace car il semait en route quantité de gouttes de sang.

Arrivé dans le château d’Eurysthée, il ouvrit les portes en les frappant d’un pied rageur et, lorsqu’il fut devant le trône, jeta la dépouille du fauve devant le roi. Celui-ci, apeuré, se leva de son trône et plongea la tête la première dans une énorme amphore, seuls ses pieds dépassaient tout en frappant l’air.

Héraclès se mit à éclater de rire, alors que les gardes de la salle du trône pouffaient en silence de peur des représailles.

« Enlève-moi cette horreur ! N’es-tu pas fou ? Désormais tu resteras à l’entrée de la ville et c’est Coprée, mon héraut, qui vérifiera ton travail. »

« Mais qu’est-ce que sa seigneurie désire me donner comme nouvelle épreuve, lui répondit Héraclès d’un ton moqueur ? »

Après être sorti de son amphore, Eurysthée rajusta ses vêtements et donna ses ordres :

 « Rends-toi à la source Amynomé, dans le marais de Lerne, près d’Argos. Là, vit un monstre à sept têtes qui terrorise les habitants (1). Ne me ramène pas sa dépouille qui risque d’empuantir mon trône. Coprée viendra sur place pour vérifier ton travail ! »

« Au revoir, monsieur le roi des trouillards, fit Héraclès dans un grand éclat de rire. »

Bonne lecture Bob

(1) Légende que j’ai contée précédemment avec la constellation de l’Hydre.

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DU LION- DEUXIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU LION

Deuxième épisode

Mardi 25 janvier 2022

Au moment où nous commençons ce récit, Eurysthée, le roi de l’Argolide était le plus fier et le plus heureux des hommes : Zeus, le Dieu de l’Olympe, venait de lui confier une mission de la première importance. En voici la teneur.

« Héraclès mérite un sévère châtiment pour avoir tué sa femme et ses enfants dans une crise de démence. Tu devras trouver une dizaine de terribles épreuves périlleuses, afin que cela lui serve de leçon. Je t’ai choisi, car je sais à quel point tu le détestes. »

Eurysthée était aux anges car Héraclès était son pire ennemi. En fait, il s’agissait de son contraire : Alors qu’Héraclès était extrêmement fort, courageux et audacieux et qui plus est, bel homme, lui, était couard, maigrichon, laid et d’une méchanceté maladive. Il ferait donc son possible pour trouver des épreuves extrêmement dangereuses en espérant que son pire ennemi trouve la mort dans l’exécution de l’une ou de l’autre.

« Pour te donner une idée du genre d’épreuves auxquelles tu devras le soumettre, lui dit Zeus, demande-lui de débarrasser la ville de Némée d’un lion particulièrement féroce et dangereux. Oblige-le, à la fin de chacun de ses travaux, de te prouver qu’il l’a bien exécuté. Pour le lion de Némée, par exemple, exige qu’il te montre sa dépouille. Après quoi, tu lui annonceras une nouvelle épreuve. Je te laisse libre de la choisir. »

Eurysthée convoqua donc notre jeune héros et lui annonça ce qu’il devait faire.

« Pour ta première épreuve, tu te rendras en Argolide et tu débarrasseras la région de Némée d’un terrible et puissant lion qui terrorise les habitants de la ville. Va sur place et rencontre les habitants afin qu’ils te montrent où se trouve le gîte du monstre. Tue-le et rapporte moi sa dépouille. »

Le lendemain matin Héraclès partit en Argolide. Les responsables de la région le conduisirent à l’entrée de la grotte où le fauve se terrait. Héraclès inspecta les lieux et prépara ses armes : un poignard à la lame particulièrement bien aiguisée, un arc dont lui seul était capable de bander la corde, d’énormes flèches de deux mètres de longueur, un javelot trois fois plus long ainsi qu’une massue de deux cents kilos que lui seul pouvait soulever.

En fin de nuit, il s’approcha de l’entrée de la grotte et se cacha derrière un arbre. Lorsque, au petit matin, le lion sortit de son antre, il fut éberlué. Le monstre avait la taille d’un boeuf mais semblait deux fois plus massif et plus lourd. Le gigantesque félin fit ses griffes en se dressant contre un arbre en projetant quantité de copeaux tout autour de lui.

Bien caché derrière son arbre, Héraclès commença par lui décocher quelques flèches qui, toutes, se brisèrent sur son corps sans que le monstre ne réagisse. Puis, il brandit son javelot qui frappa l’animal sans lui causer la moindre blessure, mais le fauve se retourna vers lui et, le voyant, il fonça sur lui.

Bien campé sur ses pieds, le jeune homme l’attendait avec sa massue qui se brisa en deux sur la tête du fauve sans que celui-ci ne s’écroulât sous le choc.

Ne restait plus alors que le corps à corps !

Avisant un tas de lourdes pierres, Héraclès se jeta sur l’animal, saisit de ses deux mains ses mâchoires qu’il écarta afin de l’étouffer à l’aide de gros cailloux. Hélas, le fauve se libéra de cette étreinte, obligeant notre jeune héros à utiliser son poignard. Comme on s’y attendait, la lame de son couteau se tordit comme s’il s’était agi d’un simple fétu de paille.

Héraclès allait-il être assez résistant pour vaincre le fauve ?

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 23/01/2022

LA MORT PROGRAMÉE DE LA TERRE

PMDD du 30 janvier 2022

PREMIÉRE PARTIE

Idéale pour l’épanouissement de la vie, la distance qui sépare la Terre du Soleil est cependant trop faible pour la mettre à l’abri des mésaventures de son étoile dont la fin de vie aura des conséquences désastreuses. Toutefois, la mort inéluctable de notre planète n’est pas pour demain…sauf accident.

En dépit des variations de son climat et des séismes qui se déclenchent çà et là, la Terre est un modèle de stabilité. Son orbite, à une distance moyenne de 150 millions de kilomètres du Soleil, son bouclier magnétique, les effets gravitationnels des autres planètes et sa vitesse de rotation, en font le monde tempéré et accueillant que nous connaissons.

Pourtant, elle fait partie d’un ensemble cosmique en constante évolution. Elle est née de l’agrégation de petits corps et a connu une enfance violente, sous les heurts d’astéroïdes et de comètes. Il y a 4,5 milliards d’années, brûlante et instable, elle ne ressemblait pas du tout à notre belle planète bleue. Cependant, ayant éliminé les obstacles sur son orbite, elle allait se refroidir et se stabiliser. Son destin était désormais lié à celui du système solaire.

Au coeur de ce système, le Soleil domine par sa masse qui représente 99% de celle du système tout entier. De plus, il rayonne sur ces astres qu’il tient sous son emprise : Mercure, planète la plus proche de lui, connaît des variations de température de 500°C alors que Vénus est toxique et surchauffée.

Par contre sur Terre, le Soleil est un bienfait mais ses humeurs sont inquiétantes comme les tempêtes solaires massives qui ont des effets nocifs sur la santé et provoquent des orages magnétiques capables d’anéantir les réseaux électriques.

Cependant, comme toutes les étoiles, le Soleil évolue. Sa masse, relativement modeste, lui confère une longévité bien plus grande que celle des étoiles massives, mais il brûle irrémédiablement son carburant essentiel : l’hydrogène. Lorsque celui-ci sera épuisé, le Soleil entrera dans sa phase déclinante et tout le système solaire en sera affecté. Il est bon de savoir qu’à chaque seconde le Soleil consomme 600 millions de tonnes d’hydrogène qu’il transforme en 595 millions de tonnes d’hélium. Cela signifie que le Soleil « maigrit » de 5 millions de tonnes par seconde.

Cependant ce n’est pas cet amaigrissement colossal qui causera sa mort mais la quantité de ses réserves. Lorsque, dans 5 à 8 milliards d’années, le volume d’hydrogène s’amenuisera de trop, c’est le système solaire tout entier qui en sera affecté. En effet, jusqu’ici l’énergie de la fusion nucléaire luttait contre la gravitation qui avait tendance à faire s’effondrer le Soleil sur lui-même.

Si les réserves d’hydrogène diminuent trop, la gravitation aura tendance à l’emporter et le Soleil sera soumis à un espèce de tassement sur lui-même. Conséquence : le coeur de notre étoile va se réchauffer jusqu’au moment où la température sera telle que l’hélium lui-même va pouvoir commencer sa propre fusion thermonucléaire.

Cette énergie nouvelle aura pour conséquence de le faire gonfler car, cette fois-ci, la gravitation ne sera plus capable de lutter contre la fusion de l’hélium. Le Soleil gonflera tant que sa surface passera du jaune au rouge.

Le Soleil sera devenu une géante rouge. Il englobera Mercure et Vénus et rôtira la Terre.

Je vous laisse imaginer la suite.

Bonne lecture

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DU LION- PREMIER EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DU LION

Premier épisode

20 janvier 2022

Après la constellation de l’hydre femelle, et par ordre alphabétique, on rencontre quatre constellations très petites pour lesquelles il n’existe pas, à ma connaissance, de véritables légendes :

L’INDIEN : constellation introduite par Bayer en 1603

LE LÉZARD, introduite par Hévélius au XVIIème siècle,

LA LICORNE introduite par BARTSCH également au XVIIème siècle

LE LIEVRE qui aurait été transporté au ciel par Hermès alors que les Arabes y voyaient le trône d’Orion et les Egyptiens, la barque d’Osiris.

Puis vient la constellation du LION dont nous suivrons la destinée.

Ce lion est dit de Némée, un ancien site religieux grec dans le sud de la Corinthie dans le Péloponnèse. La légende qui va suivre concerne le premier des douze travaux d’Hercule. Nous allons donc retrouver Héraclès.

D’après la légende ce lion serait né sur Séléné, la Lune. Celle-ci effrayée par le monstre demanda à sa soeur Gaia, la Terre, de bien vouloir l’héberger :

« Tu disposes de grottes et de cavernes dans lesquelles il te serait facile de l’enfermer à la condition que les habitants du lieu acceptent de le nourrir. »

Et la Terre donna son accord !

Mais comment voyager entre la Lune et la Terre ?

La mythologie a bien résolu le problème car ce sont des étoiles filantes qui transportèrent le fauve jusqu’à Némée où il fut lâché dans une grotte (1). Afin que les vaches et les brebis ne soient pas dévorées par le fauve, les habitants de la ville devaient s’engager à le nourrir à tour de rôle en plaçant, à l’entrée de la grotte, de beaux morceaux de viande.

Les paysans des environs acceptèrent ce contrat si bien que tous les jours, les habitants de Némée contribuaient à satisfaire l’énorme appétit du fauve. Personne ne le vit jamais, ni dans la journée, ni la nuit si bien que les Néméens, au bout d’une année entière, se mirent à douter de l’existence de ce fameux lion.

Ils se réunirent pour en débattre et, après bien des discussions, il fut décidé de ne plus apporter de viande à l’entrée de la grotte.

La réaction du fauve ne se fit pas attendre. Après deux jours de disette, il s’en fut dans les champs et, nuitamment, dévora une vache. La nuit suivante une autre subit le même sort.

La panique enfla dans le village mais plutôt que de recommencer à nourrir le félin, les chasseurs de la ville organisèrent une battue afin de l’occire. Chacun se munit d’armes de chasse : Qui un arc et des flèches, qui un sabre, tel autre une massue. Chacun se sentait prêt, grâce à quelques verres d’alcool, à affronter le fauve.

Hélas le lion était vraiment féroce et sa peau si dure qu’aucune flèche ne parvint à l’entamer. Toutes furent tordues comme si on avait voulu les enfoncer dans un rocher.

Trois hommes furent même éventrés et tirés par le fauve en furie jusqu’au fond de la grotte.

Les habitants de Némée étaient désemparés. D’aucuns proposèrent même de recommencer à le nourrir mais personne n’osait plus approcher de la grotte de peur que le félin ne surgisse. Le maire du village alla se plaindre en haut lieu si bien que les autorités demandèrent que cette mission soit confiée à Héraclès et figure parmi ses douze travaux.

Héraclès va-t-il trouver la solution pour éliminer le dangereux fauve ?

(à suivre)

Bob

(1) J’ai suggéré cette technique à la NASA mais ils ne m’ont pas répondu…Allez savoir pourquoi ?

PETIT MOT DU DIMANCHE 16/01/2022

LES COMÈTES

Deuxième partie

16 décembre 2022

Le noyau cométaire est généralement décrit comme « une boule de neige sale ». Les comètes du système solaire sont formées de matériaux datant d’il y a environ 4,6 milliards d’années, c’est à dire à l’époque de sa formation. Ce matériau, à l’inverse de celui des planètes, a subi peu de modifications depuis son origine. Voilà pourquoi leur étude peut permettre aux scientifiques de mieux comprendre l’origine des planètes, leur formation mais également l’origine de la vie. Quant à la chevelure et la queue, elles n’apparaissent qu’avec l’élévation de la température lorsque le noyau s’approche du Soleil. Si la comète reste éloignée de l’astre du jour, queue et chevelure ne se forment pas.

Le noyau est composé, à parts égales, de glaces d’eau, de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, de méthane, d’éthane, d’acétylène ainsi que de poussières. Lors du passage près du Soleil, les glaces situées à la surface du noyau s’échauffent et se subliment, c’est à dire qu’elles passent directement de l’état solide à l’état gazeux tout en entraînant des poussières. C’est ce que l’on appelle « la chevelure » ou « coma » de la comète. Celle-ci peut s’étendre sur 50 000 à 250 000 kilomètres, grandissant toujours plus à l’approche du Soleil.

La comète de Halley est, à ce jour la mieux connue. L’analyse de sa chevelure a montré une composition de 80% d’eau, 10% de monoxyde de carbone, 3% de dioxyde de carbone, 2% de méthane, 1,5% d’ammoniac et 0,1% d’acide cyanhydrique. La chevelure de poussières est la partie la plus visible de la comète car la plus lumineuse. Lorsque la comète s’approche, le rayonnement solaire exerce une pression sur la traînée de poussières formant derrière elle un panache incurvé concave vers le Soleil. Le rayonnement ionise également les gaz de la chevelure qui sont repoussés en ligne droite à l’arrière du Soleil et généralement bleutés.

Les astronomes ont mis en évidence une classification cométaire (1). Les comètes de courte période sont celles dont la révolution autour du Soleil ne dépasse pas 200 ans. Les comètes de longue période dépassent elles 200 ans. Les premières ont un plan qui reste dans celui de l’écliptique, au même titre que les planètes du système solaire alors que les autres ont des trajectoires aléatoires dans l’espace. Selon les spécialistes, il y aurait donc deux réservoirs de comètes. Un dans le nuage de Kuiper, l’autre dans le nuage de Oort.

La ceinture de Kuiper est une région située dans le plan du système solaire, au-delà de l’orbite de Neptune et contiendrait plus de 200 millions de petits objets célestes susceptibles de se transformer en comètes. Le nuage de Oort est le réservoir des comètes à longues périodes. Il se situerait entre 30 000 et 100 000 fois la distance Terre-Soleil (2) et contiendrait des centaines de milliards d’objets célestes.

Les comètes intéressent les scientifiques car elles permettent de comprendre la formation et l’évolution du système solaire.

Voilà pourquoi l’Agence Spatiale Européenne a lancé en 2004 la sonde Rosetta pour étudier sur place la comète 67/P/Tchiouroumov- Guérassimenko, surnommée « Tchouri ». Le robot Philae, qui s’est posé à sa surface, a permis de découvrir que le noyau de la comète cachait de l’eau plus riche en deutérium que l’eau terrestre, des molécules organiques à base de carbone, un acide aminé, la glycine, qui est l’une des briques de base des protéines ainsi que du phosphore. La glace de Tchouri contient également des quantités d’azote montrant que celle-ci s’est formée dans la nébuleuse à l’origine du soleil.

Bonne lecture

Bob

(1) Voir le PMDD du 16 août 2020 pour une classifications plus précise

(2) La distance Terre-Soleil est appelée Unité Astronomique et vaut quelques 149 597 870 kilomètres. Ces

comètes à longue période peuvent donc s’éloigner de plusieurs années de lumière du Soleil.

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION DE L’HYDRE FEMELLE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION DE L’HYDRE FEMELLE

Jeudi 13 janvier

Après la constellation d’Héraclès qui a nécessité une douzaine de chapitres, nous continuerons avec la lettre « H » et rencontrerons l’HORLOGE, l’HYDRE FEMELLE et l’HYDRE MÀLE. L’horloge et l’hydre mâle sont deux constellations australes pour lesquelles, à ma connaissance, il n’existe pas de légende mythologique. Par contre, en ce qui concerne l’Hydre femelle, elle appartient à notre hémisphère et représente l’animal qu’Héraclès a dû combattre lors de son deuxième travail (1).

Lorsqu’Héraclès eut accompli son premier travail, à savoir le combat contre le lion de Némée, il quitta l’Argolide et rendit visite à son frère jumeau Iphiclès et à son épouse Automéduse. C’est ainsi qu’il rencontra son neveu Iolaos, un jeune adolescent qui paraissait très éveillé. Héraclès raconta ses diverses aventures ainsi que les travaux qu’il devait accomplir. Devant l’intérêt du jeune homme, il lui demanda s’il accepterait de devenir son écuyer. Le jeune homme, avide d’exploits, accepta sur le champ la proposition de son oncle en demandant, tout de même quelques précisions :

« En quoi consistera mon travail ? Je t’avertis, je n’ai pas beaucoup d’expérience ! »

« C’est relativement simple, tu verras. Tu devras monter la tente à notre arrivée au camp, préparer le feu ainsi que nos repas et t’occuper des chevaux. Le reste du temps tu seras libre de tes actes. »

Dès le lendemain, les deux aventuriers prirent la direction du Péloponnèse où se trouve la région de Lerne, zone connue pour ses nombreux marécages. Or, dans un de ces nombreux marais, vivait une hydre géante qui terrorisait la population en général et les pêcheurs en particulier. Il faut dire que l’animal avait de quoi faire peur : Il possédait sept têtes dont six crachaient du feu alors que la septième était immortelle.

Lorsqu’Héraclès et Iolaos arrivèrent au bord du marais de Lerne, ils trouvèrent le lieu sinistre et rempli de joncs au milieu desquels tout animal pouvait se cacher. Sur les bords de nombreuses barques avaient été renversées, brisées et à moitié calcinées. Quelques arbres rabougris bordaient le marais, la plupart réduits en cendres par le souffle incendiaire du monstre. D’après les habitants des environs, c’était là l’oeuvre d’un énorme serpent que l’on appelait l’hydre de Lerne.

Les deux hommes descendirent de leur monture et, pendant qu’Iolaos donnait à manger aux chevaux, Héraclès inspecta les lieux. Il fut surpris par le manque de vie tout autour du marais. Pas un seul chant d’oiseau, pas un seul remous causé par une grenouille en quête de quelques moucherons, pas une seule araignée d’eau pour troubler la surface glauque du marécage. Jamais Héraclès n’avait vu un lieu aussi sinistre et inhospitalier.

Laissant son neveu à ses occupations, il s’enfonça dans un bois et se mit à la recherche de diverses herbes apaisant les brûlures comme le lui avait enseigné Asclépios, le dieu de la médecine par les plantes. Il trouva quelques feuilles de consoude, de pariétaire et de plantain qu’il écrasa sur un rocher et s’enduisit tout le corps avec le jus ainsi obtenu.

La nuit venue, un puissant remous se fit au niveau des racines d’un saule, tandis qu’une violente clarté nimbait les environs d’une inexplicable lumière. Le monstre s’était réveillé ! Héraclès s’approcha du marais et vit l’hydre qui exhibait ses puissants anneaux alors que chacune de ses sept têtes crachaient des flammes et exhalaient une haleine fétide. L’animal monstrueux se lovait sans cesse et paraissait insaisissable.

Héraclès va-t-il oser se jeter à l’eau pour affronter le monstre ?

(1) J’ai déjà parlé de cette constellation lorsque j’ai abordé la légende du Corbeau en juin 2021

( à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 09/01/2022

LES COMÈTES

PMDD du 9 janvier 2022

Premier chapitre

L’histoire de l’étude des comètes remonte si loin dans le temps que l’on en trouve des traces vers 1000 ans avant notre ère, dans les chroniques chinoises de la dynastie Shang. Bien que les Grecs puis les Romain proposent des descriptions et des classifications, il a fallu attendre le Moyen Age pour que des noms leur soient attribués.

A la renaissance, des savants comme Tycho Brahé (1546-1601), Johannes Képler (1571-1630) ou Pierre Gassendi (1592-1655) commencèrent à en décrire la structure. C’est à l’astronome anglais Edmund Halley (1656-1742) que nous devons les premiers calculs de trajectoire et la première prédiction de passage d’une comète. La justesse de cette prédiction rendit célèbre et son auteur et les comètes elles-mêmes.

Si l’on voulait suivre son raisonnement, il faut savoir qu’en 1705, Edmund Halley s’intéressa à trois passages cométaires datant de 1531, 1607 et 1682. En fonction de leur trajectoire, il fit l’hypothèse que ces apparitions étaient celles d’un même objet céleste : similitude des coordonnées de leurs trajectoires respectives et passages séparés par 75 ans environ. Selon lui, ce phénomène devait se représenter en 1758. Hélas, l’astronome disparut en 1742 et n’eut pas l’occasion de vérifier ses prévisions car la comète réapparut effectivement dans le ciel en décembre 1758. Les scientifiques décidèrent que, désormais, cette comète porterait son nom et s’appellerait « La comète de Halley »(1).

Le dernier passage de la comète de Halley eut lieu en 1986. A cette occasion, pas moins de cinq sondes spatiales partirent à sa rencontre mais c’est la sonde européenne Giotto qui, passant au plus près, enverra le maximum d’informations sur son noyau, sa chevelure et sa

queue (2). Pour le prochain passage, rendez-vous en…2061.

Au niveau structurel, les comètes sont des petits corps célestes de forme irrégulière pouvant atteindre une dizaine de kilomètres dans leur plus grande dimension. Elles sont essentiellement composées de glace (90%) et de poussières riches en carbone. Leurs orbites

elliptiques, plus ou moins allongées et très éloignées du Soleil en font des objets célestes solides et très froids. La seule façon qu’elles ont de sortir de l’anonymat consiste à s’approcher de notre Etoile. Ce déplacement vers l’intérieur du système solaire peut être provoqué, par exemple, par le choc entre deux ou plusieurs noyaux cométaires ou suite à l’influence gravitationnelle d’étoiles proches.

Si le noyau voit sa trajectoire incurvée vers le Soleil, son sort est bouleversé car il va pouvoir se faire remarquer en se réchauffant.

C’est ce que nous verrons dans le deuxième chapitre lors du PMDD du 16 janvier.

(1) Cette comète est représentée sur la Tapisserie de Bayeux, broderie du XI èmes qui retrace la guerre entre le roi d’Angleterre Edouard le Confesseur et Guillaume le Conquérant à la bataille de Hastings qui s’est déroulée en 1066.

(2) Giotto (1266-1337) est un peintre italien qui aurait peint cette comète sur l’« Adoration des Mages », oeuvre qu’il a réalisée entre 1303 et 1304. C’est en son honneur que la sonde porte son nom.

Extrait de la tapisserie de Bayeux

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION D’HERCULE- ONZIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’HERCULE

6 JANVIER 2022

Onzième épisode

NESSOS PREND DES LIBERTÉS AVEC DÉJANIRE

Le fleuve Evénos en crue barrait la progression des soldats commandés par Héraclès. Notre héros et ses hommes se jetèrent à l’eau tandis que Déjanire, son épouse grimpait sur le dos du Centaure Nessos, le passeur du lieu.

Au début, tout se passa sans anicroche et les soldats traversèrent le fleuve en un instant tandis que Nessos devait lutter contre la surcharge que lui imposait Déjanire. Au milieu du torrent, il y avait un rocher plat sur lequel il s’arrêta un instant afin de reprendre son souffle. Or les vêtements mouillés que portait la femme d’Héraclès collaient tant à sa peau que son corps gracile se laissait aisément deviner. Pris d’une violente pulsion sexuelle Nessos se coucha sur Déjanire et tenta de la violer. Ce sont ses cris qui alertèrent Héraclès. D’une flèche bien ajustée il transperça le corps du Centaure qui, avant de mourir se confia à la belle :

« Quelle chance as-tu d’avoir un mari si amoureux et jaloux. Garde-le précieusement et si un jour tu crains qu’il devienne infidèle, imbibe sa tunique avec mon sang. Ton amoureux reviendra dans ton coeur immédiatement. »

Le Centaure utilisa alors une fiole dans laquelle il récupéra de son sang et la donna à Déjanire. Ce que la jeune femme ignorait était que les flèches d’Héraclès avaient été trempées dans le sang empoisonné de l’hydre de Lerne, le deuxième de ses douze travaux. Comme on le verra, cela va jouer un rôle très important dans la suite des évènements.

Entre-temps Héraclès avait retraversé le fleuve et était arrivé au rocher où se tenait son épouse. Nessos, quant à lui, agonisait et s’en fut au fil du fleuve en furie poussé du pied par Héraclès. Une fois Déjanire debout sur la berge, la petite troupe reprit son chemin. Cette fois-ci Héraclès devait se venger d’Eurytos le roi d’Oechalie car celui-ci avait failli à sa parole. En effet, ce roi avait organisé un concours de tir à l’arc dont le vainqueur devait épouser sa fille, la séduisante Iolé. Bien entendu Héraclès gagna le concours mais, comme il était déjà marié, il proposa la jeune fille à son chef des gardes. Lorsque le lendemain du concours la troupe décida de partir vers de nouvelles aventures, le chef des gardes ne put emmener avec lui la belle Iolé car celle-ci avait disparu. La légende prétend que, voulant se suicider, elle s’était jetée du haut des remparts du château royal mais que ses amples vêtements se gonflèrent et ralentirent sa chute. Ainsi Iolé ne se foula qu’une cheville. On ne la revit plus à la cour d’Eurytos.

Héraclès tue Nessos qui veut abuser de Déjanire

D’autres, assurent qu’elle se cacha et alla rejoindre son amoureux et ne revint jamais au château de son père Eurytos qui voulait la donner à un homme qu’elle ne connaissait pas.

Héraclès et sa troupe poursuivirent tout de même leurs aventures. Allié à Ceyx, le roi de Trachis, ils entamèrent une bataille contre le roi Eurytos, bataille qui fut l’une des plus violentes que dirigea Héraclès. Au cours de celle-ci deux des fils de Ceyx furent tués. Pour avoir manqué à sa parole, le roi Eurytos fut exécuté alors que ses fils furent exilés au royaume de Trachis.

Après ces dernières aventures, un soir autour du feu Héraclès annonça à ses amis ses décisions :

« Voilà mes amis, je crois que le moment est venu d’arrêter nos aventures guerrières et de retrouver la paix. Nous avons atténué les tensions qui entravaient la marche de beaucoup de régions grecques. Désormais, chacun pourra retourner auprès des siens mais avant de nous quitter je vous propose de rencontrer les Amazones qui m’ont chaleureusement accueilli lors du neuvième de mes travaux. Leur territoire est à deux pas d’ici et ce serait faire injure à leur reine Hippolyté que de ne pas les saluer.

C’est sur le sentier qui menait au domaine des Amazones qu’un incident eut lieu. La troupe qui se déplaçait à cheval traversait une forêt quand la monture de Déjanire, affolée par une troupe de sangliers, se cabra et projeta Déjanire à terre. Dans sa chute celle-ci se déboîta le genou. Héraclès dut alors se résoudre à la faire reconduire par cinq hommes chez lui, au château d’Argos, afin qu’elle soit efficacement soignée.

L’accueil des Amazones fut des plus chaleureux et les hommes d’Héraclès restèrent sur place quelques jours. Avant leur départ, Héraclès proposa d’organiser un grand banquet avec le gibier que les soldats avaient réussi à piéger dans la forêt.

« Rôtir la viande est mon affaire, dit Héraclès avec autorité ! Que l’on aille me chercher des branches de bois mort. De ce gibier j’en fait mon affaire ! Cependant ma tunique s’est salie pendant les affrontements et, pour honorer les dieux, il me faut une tenue irréprochable. »

C’est ainsi qu’il ordonna à Lichas, son aide de camp, de se rendre en son château d’Argos :

« Demande à Déjanire une tunique propre. Nous attendrons ton retour pour commencer la fête. »

Comment Déjanire va-t-elle réagir sachant que son mari est resté chez les splendides femmes que sont les Amazones ?

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION D’HERCULE- DIXIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’HERCULE

4 Janvier 2022

Dixième épisode

Héraclès affronte les Dryopes et les Lapithes

Héraclès ayant, dans un accès de folie tué sa femme et ses propres enfants, fut condamné par Zeus et le tribunal de l’Olympe à exécuter douze travaux excessivement dangereux. Afin d’être libre de ses mouvements, il remercia ses amis soldats qui l’aidaient à rétablir certaines injustices en Grèce. Il ne devait en effet ni se faire payer ni aider dans l’exécution de ces travaux.

Lorsqu’enfin il les eut tous accomplis, il fit à nouveau appel à ses plus fidèles soldats afin de poursuivre ses interventions de rétablissement de la justice en Grèce. C’est lors d’une de ses intervenions qu’il fit la connaissance de Déjanire, la fille d’Oenée, le roi de Calydon et d’Althée. Il l’épousa peu de temps après et elle devint sa deuxième épouse.

Un jour, notre héros reçut un appel du roi Céyx, le roi de Trachis, le fils d’Eosphoros, l’étoile du matin. Celui-ci, en effet, avait maille à partir avec le peuple des Dryopes et des Lapithes. Héraclès prit alors la route de Trachis. Les Dryopes vivaient en Arcadie et menaient une vie faite de rapines et de massacres. Quant aux Lapithes, ils étaient originaires du nord de la Thessalie et étaient particulièrement féroces.

Sur la route les menant à Trachis, Héraclès et sa troupe furent pris sous un violent orage qui les bloqua sur place plusieurs jours. Réfugiés dans une grotte ils attendirent que cesse la tempête. Déjanire ne craignait pas le froid car Héraclès avait amoureusement posé sur ses épaules la peau du lion de Némée qu’il avait ramenée de son premier travail.

Enfin le Soleil fit une timide apparition, ce qui permit à tous de reprendre la route. Après quelques heures de marche, la petite troupe arriva sur les berges du fleuve Evénos qui était en crue. De puissants rouleaux se heurtaient aux rochers en produisant de dangereux remous rendant la traversée périlleuse. Héraclès et sa petite compagnie, formée de jeunes hommes vigoureux, ne voyaient en ce fleuve qu’un obstacle de plus alors qu’ils en avaient vu d’autres. Par contre Déjanire n’était pas si aguerrie, d’autant plus qu’elle ne savait pas nager. Héraclès s’approcha d’elle et, pour la rassurer, lui dit :

« Mes hommes vont traverser à la nage. Quant à moi, je vais te prendre sur mon dos et tu t’accrocheras à mes épaules. »

« Je suis effrayée à cette idée, lui répondit Déjanire. Tu as ton arc, des flèches et une massue qui, à elle seule, est extrêmement lourde. Nous allons nous noyer tous les deux. »

Au moment où Héraclès allait répondre à son épouse, un Centaure se présenta à eux.

« Bonjour les amis, fit-il en les saluant bien bas. Je m’appelle Nessos et je suis le passeur du lieu. Souvent on fait appel à moi pour franchir le fleuve lorsqu’il est en furie, comme aujourd’hui. Moyennant une obole, je pourrai faire traverser madame et je suis même sûr que j’arriverai sur l’autre rive avant toi, Héraclès. »

« Accepterais-tu Déjanire de traverser les flots sur le dos de ce passeur, demanda Héraclès à son épouse. »

« Cela me paraît en effet, plus sûr et pour toi et pour moi. » Héraclès et ses hommes se jetèrent à l’eau pendant que Déjanire grimpait sur le dos de Nessos.

Mais, les évènements vont-ils se dérouler comme prévu ?

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION D’HERCULE- NEUVIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’HERCULE

Neuvième épisode

21 décembre 2021

POURQUOI HERCULE A-T-IL ÉTÉ CONDAMNÉ A SES FAMEUX TRAVAUX ?

Dès qu’il eut fini d’aider les Olympiens à écraser les Géants, Héraclès prit congé du Maître de l’Olympe. Après avoir demandé conseil à Zeus, il recruta une trentaine de braves guerriers et organisa une petite troupe. Celle-ci était destinée à parcourir les régions grecques afin de réparer les multiples injustices qui fleurissaient dans le pays. Tantôt, il s’agissait d’envahisseurs qui contestaient les limites d’un territoire, tantôt, plus modestement, il s’agissait de familles qui se déchiraient à propos d’un héritage.

Il réunissait généralement les contestataires et tentait d’arriver à un arrangement, mais, parfois, il était, avec ses hommes, obligé de régler les différends par la force. Très généralement ses interventions étaient appréciées et, presque à chaque fois, une petite fête réunissait les deux parties en guise de réconciliation. C’est lors de ses déplacements qu’il rencontra Mégara, la fille de Créon de Thèbes qu’il épousa et qui lui donna deux beaux enfants.

Bien entendu, Héraclès était admiré par tous pour son sens de la diplomatie et doublement admiré par les jeunes femmes pour sa plastique. Toutes tentaient de l’approcher en le flattant par la parole. Les plus audacieuses osaient même tâter ses muscles saillants en lui lançant d’audacieuses oeillades. Ce jour-là, parmi ses admiratrices, se présenta une petite vieille qui lui proposa une fiole contenant un alcool préparé, selon elle, avec les fruits de son jardin.

« Il s’agit d’un alcool très fort à ne pas donner à des enfants et même à des femmes, lui conseilla-t-elle. Je l’ai fabriqué spécialement pour toi, Héraclès. »

Le lendemain, aucune expédi-tion n’étant prévue, Héraclès passa quelques jours dans son palais avec sa femme et ses enfants. Un soir, il s’isola et goûta l’alcool de la petite vieille. A peine eut-il avalé la première gorgée, qu’une douleur terrible envahit son corps.

Héraclès massacre sa famille

La boisson empoisonnée lui provoqua de telles brûlures d’estomac qu’il devint fou de douleur et perdit la raison. Il cassa tous les meubles de sa demeure et finit par tuer ses deux enfants et sa femme Mégara.

On l’a compris : la vieille admiratrice n’était autre que Héra qui, une fois encore, avait voulu se venger des infidélités de Zeus, son mari, avec Alcmène, la reine de Tyrinthe.

Lorsqu’Héraclès retrouva la raison, constatant ses crimes, il voulut mourir. Il s’enfuit dans la campagne où il s’isola dans une grotte dans le but de se laisser mourir de faim. Il y resta plusieurs semaines et finit par perdre conscience. Lorsqu’enfin le jeune héros fut découvert par Hermès, il fut conduit sur le Mont Olympe où on le soigna énergiquement. Lorsqu’il fut en état d’être entendu, il expliqua à Zeus d’où venait l’alcool qui l’avait rendu fou. C’est ainsi qu’Héra fut punie par Zeus qui doubla cette fois-ci, le nombre d’enclumes et son temps de suspension aux nuages…

Quant à Héraclès, ses crimes ne purent pas rester impunis et c’est Zeus, son père, qui lui annonça la sentence.

« Comme tous les hommes et femmes de ce pays, tu ne peux commettre un crime sans être puni. Aussi, j’ai confié au roi Eurysthée de te soumettre à dix épreuves plus terribles les unes que les autres. J’ai choisi Eurysthée car je sais qu’il te jalouse : laid, bouffi, couard et pleutre il est tout ton contraire. Il va te donner des épreuves de plus en plus difficiles en espérant que tu y laisseras ta vie. »

Voici donc pourquoi Héraclès fut condamné à effectuer ses fameux travaux (1).

Nous le retrouverons après ces épreuves puisque la plupart de celles-ci donneront naissance à une constellation que nous traiterons, comme convenu, dans l’ordre alphabétique. Par contre, dans le chapitre suivant, j’expliquerai comment Héraclès a rejoint Zeus sur le Mont Olympe où il y réside encore (tout au moins aux dernières nouvelles…)

(1) En fait Héraclès fut soumis à dix travaux mais il ne devait se faire ni aider ni payer. Or, lorsqu’il tua l’hydre de Lerne (n°2), il se fit aider par son neveu Iolaos et quand il nettoya les Ecuries d’Augias (n°5), il demanda au roi un salaire, sans pour autant l’obtenir. Voilà pourquoi il eut à réaliser deux travaux supplémentaires.

(à suivre)

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION D’HÉRACLÈS- DEUXIEME EPISODE

LA CONSTELLATION D’HERCULE

Deuxième épisode

25 novembre 2021

La ruse de Zeus pour conquérir le coeur d’Alcmène

Le Maître de l’Olympe n’avait que quelques jours avant que le mari de la reine Alcmène ne rentre de son expédition guerrière. Après une nuit de réflexion, il convoqua son fidèle Hermès pour lui suggérer un plan.

« J’ai bien réfléchi et je sais comment on va tromper la belle Alcmène. Tu sais que nous, dieux de l’Olympe, avons la capacité de nous métamorphoser en n’importe quel personnage. Voici donc mon plan : Je vais prendre les traits et la voix du roi Amphitryon, quant à toi, tu vas te métamorphoser et prendre l’aspect de son général en chef. Lorsque la reine nous verra arriver tous les deux avec une petite armée, elle croira qu’il s’agit de son vrai mari qui rentre plus tôt que prévu de la guerre. »

« Excellente idée, O dieu de l’Olympe, répondit Hermès. Cependant, je ne connais pas ce général en chef et prendre ses traits me paraît difficile. »

« Son portrait est affiché partout dans la garnison. Il s’appelle Sosie et tout le monde le connaît. »

Zeus et Hermès procédèrent ainsi. Dès le lendemain, alors que la reine était allongée sur un sofa et caressait le lévrier afghan qui se câlinait dans ses bras, elle entendit, venant de la cour du château, les cliquetis caractéristiques des armes de soldats. Surprise, elle se leva précipitamment et, d’une fenêtre, vit son mari et son général en chef à la tête d’un groupe d’une cinquantaine d’hommes.

Deux minutes après, Zeus métamorphosé en Amphitryon, entra dans son salon et s’inclina devant Alcmène.

« Oh, mon amour, fit celle-ci, moi qui ne t’attendais que dans quelques jours ! Quelle heureuse surprise. »

« Je suis aussi très heureux de te retrouver si tôt d’autant plus que j’ai réussi à venger ta famille. Mais laisse moi encore quelques minutes car je dois donner des consignes à mon général en chef. »

Le Maître de l’Olympe s’en retourna voir Hermès et, en aparté, lui demanda d’aller à la rencontre d’Hélios, le Dieu-Soleil et de Séléné, la Déesse-Lune, afin qu’ils ne se lèvent pas pendant deux jours entiers : deux jours de gros câlins en perspective !

« Tu sais bien, Hermès, lui dit-il à l’oreille, que plus l’étreinte amoureuse est longue, plus l’enfant à venir est solide… C’est ainsi que je compte sur mes capacités sexuelles pour donner naissance à l’enfant le plus fort du monde. »

Effectivement Zeus et Alcmène restèrent allongés près de deux jours. Après cette exceptionnelle étreinte, le Maître de l’Olympe prit congé d’Alcmène qui ne le revit plus jamais.

Quel goujat !

Tout cela n’aurait été qu’une simple aventure si, le lendemain, le vrai Amphitryon n’était arrivé au château. Le coeur plein d’amour, il prit sa femme dans ses bras, la serra sur son coeur ardemment en disant :

« Comme j’ai rêvé de toi, mon amour ! J’ai vengé ta famille et nous allons pouvoir, enfin, consommer notre union. »

« Ah, non ! répondit Alcmène en repoussant les avances de son mari. Tu ne vas pas me rejouer la scène des retrouvailles ! Mon corps tout entier en garde un vibrant souvenir. »

« Mais mon amour, fit Amphitryon…C’est ainsi que l’on reçoit son mari de retour de la guerre ? »

Comment la belle Alcmène va-t-elle se sortir de cet imbroglio?

Bonne lecture

Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA NAISSANCE D’HÉRACLÈS- PREMIER EPISODE

LÉGENDE DES CONSTELLATIONS

23 novembre 2021

Dans les légendes mythologiques des constellations étudiées par ordre alphabétique, nous en sommes à la lettre « G ». Dans un premier temps, j’ai évoqué « La Grande Ourse » puis je l’ai associée à « La Petite Ourse ». Ensuite, toujours dans l’ordre alphabétique, vient « la Grue », constellation de l’hémisphère sud pour laquelle, à ma connaissance, il n’existe pas de légende.

A la lettre « H », on trouve la constellation d’Hercule (Héraclès chez les Grecs). Il y a tant à dire sur ce héros qu’il faudrait y consacrer un livre. J’en dirai donc l’essentiel concernant :

1) SA NAISSANCE et

2) SON INSTALLATION SUR L’OLYMPE PRÈS DE ZEUS.

Je n’évoquerai pas ses douze travaux car presque tous se rapportent à une constellation différente dont je parlerai le moment venu, toujours dans l’ordre alphabétique.

LA NAISSANCE D’HÉRACLÈS

Premier épisode

TROUVER LA FEMME IDÉALE

Ce personnage mythique fut nommé Alcide à sa naissance et ne devint « Héraclès » qu’a sa disparition de la vie terrestre. En effet, poursuivi sans cesse par la haine d’Héra, la femme de son père Zeus, il ne se réconcilia avec elle que lorsqu’il rejoignit le Maître de l’Olympe en son palais olympien. Héra ayant, enfin, accepté de l’adopter comme son fils, il changea de nom et devint Héraclès nom qui signifie « A la gloire d’Héra ».

Pour moi, du début à la fin, je ne parlerai que d’HÉRACLÈS.

Sa naissance advint bien avant que son père Zeus ne devienne le « Maître de l’Univers. »

En effet, avant de s’imposer, Zeus dut lutter contre les Titans dans une guerre de dix ans que l’on appelle la « Titanomachie. ». Après cet affrontement qu’il remporta, il dut lutter contre des Géants, bataille qui fut appelée la « Gigantomachie ». Celle-ci devait durer également 10 ans.

Cependant, pour cette dernière guerre, les règles imposées aux dieux par les Destinées étaient nouvelles : Un géant ne pourrait être neutralisé que s’il était frappé à la fois par un dieu et par un mortel.

MAIS QUEL ETAIT LE MORTEL CAPABLE DE COMBATTRE LES GÉANTS ?

Lors de l’Assemblée Générale de tous les Olympiens sur ce sujet, Zeus déclara :

« Ce mortel n’existe pas, certes ! Eh bien, je vais le créer. Que tous les Dieux Olympiens battent la campagne afin de dénicher une mortelle pourvue de toutes les qualités. Ce sera avec elle que je donnerai vie à cet enfant invincible ! »

Autant dire qu’en entendant ces paroles, son épouse Héra quitta la salle du conseil et se jura de tout faire pour nuire à cet enfant. C’est par la faute de cette haine viscérale qu’Héraclès connut tous ses déboires. Jusqu’au jour où les deux ennemis se réconcilièrent.

Suivant les consignes impératives de Zeus, les dieux parcoururent la Grèce à la recherche de la femme exceptionnelle qui, non seulement serait belle, mais qui serait, en sus, pourvue de toutes les qualités.

C’est Hermès, le dieu des Voyageurs, des Commerçants et des Voleurs qui dénicha la perle rare. Il s’agissait d’Alcmène, l’épouse d’Amphi-tryon, le roi de Tirynthe.

« O Grand Zeus, fit Hermès, sais-tu que tu as de la chance. Alcmène est la grâce faite femme. Sa beauté se voit dans ses yeux car ils sont l’âme de son coeur. Devant elle, même les plus puissants doivent succomber. »

« Et cette perle rare, demanda Zeus, est certainement mariée ? »

« Certes, certes, répondit Hermès. Elle est mariée à Amphitryon le roi de Tirynthe mais, d’après un serviteur que j’ai chèrement soudoyé, son mariage n’est pas encore consommé. »

« Est-ce possible, s’étonna Zeus ? »

« En effet, le futur mari devait, avant de rentrer dans le lit de sa promise, la venger d’un affront fait à ses frères. Amphitryon est donc, actuellement, en campagne et ne devrait rentrer chez lui que dans quelques jours. Tu disposes, O Grand Zeus, d’une légère avance ! »

Comment Zeus va-t-il procéder pour conquérir la belle Alcmène ?

(à suivre) Bob

LÉGENDE MYTHOLOGIQUE - LA CONSTELLATION D’HERCULE- HUITIEME EPISODE

LÉGENDE DE LA CONSTELLATION D’HERCULE

16 Décembre 2021

huitième épisode

LA LUTTE CONTRE LES GÉANTS

Les Olympiens arrivèrent aux premières lueurs du jour à l’entrée de la grotte où les Géants s’étaient réfugiés pour la nuit. Leurs ronflements secouaient la montagne si bien que des pierres, déséquilibrées, dégringolaient des pentes en faisant un vacarme étourdissant, ne les réveillant pas pour autant.

Les armées de Zeus n’étaient composées que des dieux de l’Olympe auxquels Héraclès s’était joint. Ce fut lui, le premier, qui tenta de réveiller les ennemis assoupis.

« Ohé ! Les Géants ! Savez-vous que vous devez nous combattre ? On est à l’entrée de la grotte et on vous attend !»

Le premier réveillé fut Alcyioné qui se présenta à l’entrée du refuge des Géants et reçut la première flèche décochée par Héraclès. A peine tombé, il se releva car il était sur sa terre natale et retrouvait ses forces au contact du sol. Héraclès le prit alors sur ses épaules, le transporta hors des limites de la Thrace et là, d’un violent coup de massue, lui fracasse le crâne. Il ne se releva plus jamais. Héraclès terrasse Alcyoné

A peine Héraclès fut-il revenu de Thrace que la tournure de l’affrontement tourna à l’avantage des Olympiens. De son promontoire, le Géant Porphyrion, bondit sur Athéna mais, au moment où il allait l’étrangler, il reçut en plein foie une flèche décochée par Eros, le Dieu de l’Amour. Aussitôt, la violence de Porphyrion se mua en un puissant désir sexuel. Il se jeta sur Héra et lui arracha sa robe. Zeus, voyant que son épouse allait être outragée se rua sur le Géant et le foudroya d’un de ses éclairs. Cependant, comme l’avait prévu les Destinées, le Géant ne mourut pas. Il se releva et saisit Héra pour l’étrangler et ce fut une flèche décochée par Héraclès qui le cloua au sol. Définitivement !

Un autre Géant, Ephialtès, s’attaqua à Arès et le terrassa. Apollon lui vint en aide en plantant une flèche dans son oeil gauche, ce qui n’empêcha pas le Géant de continuer à malmener le Dieu de la Guerre. Fort heureusement, Héraclès surgit et le tua d’une autre flèche dans l’oeil droit. Dionysos frappa le Géant Eurytos de son thyrse tandis qu’Hécate brûlait Clytos de ses torches. De son côté Héphaïstos, versait sur Mimas une louche de métal en fusion alors qu’Athéna écrasait Pallas sous un énorme rocher. A chaque fois, Héraclès devait intervenir afin qu’une de ses flèches achevât le Géant.

A un moment donné, le combat prit une autre tournure. Découragés par la vaillance des Olympiens et la puissance d’Héraclès, les Géants survivants prirent la fuite. Alors, les Olympiens, encouragés par leur triomphe les poursuivirent. Athéna, lancée à la poursuite d’Encelade, jeta sur lui un énorme rocher qui le cloua au sol où il devint l’île de la Sicile. De son côté, Poséidon, d’un violent coup de trident, brisa en deux l’île de Cos et en envoya un morceau sur Polybotès. Il demeure encore en place, coincé sous cet énorme rocher qui forme l’île de Nisyros. Hermès, ayant emprunté le casque d’Hadès, casque qui rend invisible celui qui le porte, s’approcha en silence d’Hippolytos et l’abattit tandis qu’Artémis transperçait Gration d’une flèche. De leur côté, les Parques, brandissant leurs massues fracassèrent le crâne d’Agrios et de Thoas. De son côté, Héraclès ne cessait de courir de l’un à l’autre pour apporter la touche finale à l’affrontement.

Les Géants qui réussirent à prendre la fuite s’arrêtèrent à Bathos, près de Trapézonte en Arcadie où ils furent rejoints par les Olympiens qui les anéantirent jusqu’au dernier. De nos jours, encore, les paysans de la région trouvent sous le soc de leur charrue les os dispersés de ces être fabuleux et les utilisent pour élever les murs destinés à limiter leurs champs.

De retour dans leur royaume du Mont Olympe, les dieux savourèrent leur victoire et firent un triomphe à Héraclès. Puis le calme revint au Royaume des Dieux jusqu’au jour où le destin d’Héraclès prit une nouvelle direction.

Zeus le fit venir au pied de son trône et lui déclara :

« Mon fils, tu as accompli un extraordinaire exploit en luttant contre ces maudits Géants. Je sais que Gaia prépare une nouvelle offensive contre moi (1) mais cela ne te concerne plus et tu as gagné ta liberté. Viens tout de même de temps en temps me donner de tes nouvelles et je serai toujours ravi de t’accueillir. As-tu idée de tes prochaines activités ? »

« J’ai remarqué, en parcourant notre beau pays, qu’il y avait encore beaucoup d’injustices et notamment, que de nombreuses communautés sont assaillies par des brigands qui tentent de les contrôler et de dérober aux familles le peu qu’elles possèdent. J’ai envie de lever une petite troupe de justiciers afin de protéger les plus faibles. »

« Va, mon fils. Je ne peux que t’encourager à faire régner la justice dans notre pays. Par contre, j’aimerais que, de temps en temps, tu me fasses connaître tes exploits en me rendant visite. »

« Tu as ma promesse O toi, mon père, toi le Maître de l’Univers. Je partirai dès demain, à l’aube, à l’heure où les larmes d’Eos, la déesse-Aurore, blanchissent les près.

(1) En effet, Gaïa, excédée par les incessants succès des Olympiens, tenta de jouer le tout pour le tout. Elle descendit aux Enfers, s’unit au monstre Tartare et engendra Typhon qu’elle encouragea à s’attaquer au royaume des dieux olympiens. Mais cela est une autre aventure dans laquelle Héraclès, notre héros, n’intervient nullement.

(à suivre)

Bob

PETIT MOT DU DIMANCHE 12/12/2021

QUEL DESTIN POUR L’UNIVERS ?

PMDD du 12 décembre 2021

Par rapport aux paléontologues et aux archéologues qui ont les pieds ancrés dans le passé, les cosmologistes prétendent répondre à une autre question toute aussi fascinante, celle de notre destin. De la même manière qu’ils ont calculé le passé de l’univers en écrivant le scénario du big bang, ils peuvent déterminer son avenir en suivant la flèche du temps.

Que se passera-t-il si l’on applique les lois de la physique aux prochains milliards d’années ?

Commençons par le plus proche, c’est à dire, notre petit coin de l’univers. D’ici deux à trois milliards d’années, notre galaxie, la Voie Lactée commencera à fusionner avec ses voisines, le Petit et le Grand Nuage de Magellan pour commencer et la galaxie d’Andromède par la suite. Etant donné les distances énormes qui séparent les étoiles les unes des autres, cela ne devrait pas avoir trop de conséquences pour notre système solaire et son cortège de planètes.

Par contre, dans 5 milliards d’années lorsque la Voie Lactée et la galaxie d’An-dromède auront terminé de se digérer mutuellement, notre étoile sera entrée dans le dernier stade de son évolution. Ayant consommé l’hydrogène situé dans son coeur, le Soleil sera agité d’une série de soubresauts destinés à trouver une autre source de « carburants » ca-pables d’entretenir ses réactions thermonucléaires. Alors, tel un ballon de baudruche, il gonflera pour finir par devenir une géante rouge qui englobera, dans ses entrailles, les planètes Mercure et Vénus.

Notre planète, proche de la surface solaire, perdra son atmosphère tandis que ses océans s’évaporeront avec une température au sol de quelques 1 700°. Puis la Terre finira engloutie dans les couches supérieures du Soleil qui éjectera une partie de sa substance dans l’espace pour se transformer en une naine blanche, un reste d’étoile inactif mais encore chaud.

Comme toute réaction nucléaire sera supprimée dans son centre, notre Soleil se refroidira inexorablement pour devenir un corps inerte de plus en plus froid, n’émettant plus de lumière.

Plus aucun reste donc de son éclat passé…

Bonne lecture

Bob