PETIT MOT DU DIMANCHE : L’AVENIR DU SOLEIL
Connaissance & Partage
L’AVENIR DU SOLEIL
... et de la Terre
PMDD du 28 avril 2024
Les réserves d’hydrogène au sein du Soleil nous promettent encore cinq milliards d’années
de tranquillité. Durant tout ce temps, notre astre du jour restera ce qu’il est, à savoir une
étoile jaune dont le disque énorme, à cause de sa distance, gardera la même taille
apparente que la Lune. Dans son cœur, porté à 15 milliards de degrés, l’hydrogène se
transforme, peu à peu, en hélium. Mais ce stade ne durera pas éternellement !
Avec l’épuisement de l’hydrogène central, il va devenir une géante rouge et amorcera la
fusion de l’hélium en carbone et oxygène. Bételgeuse, l’épaule gauche d’Orion, Aldébaran,
dans le Taureau, Antarès du Scorpion sont à ce stade-là. On le voit, même à l’œil nu mais
encore mieux avec des jumelles, voire un télescope que ce sont des étoiles rouges !
Géantes, ces étoiles le sont vraiment. Si, par la pensée, on superposait le centre d’Antarès
à celui du Soleil, le volume de cette étoile engloberait non seulement le Soleil mais aussi
les orbites de Mercure, de Vénus et de la Terre.
Quand le Soleil atteindra cette phase, son volume va croître et sa surface se refroidira
lentement. De jaune, sa lumière virera à l’orange puis au rouge. Le bleu du ciel et les
douces teintes des aubes et des
crépuscules, tous les phénomènes
atmosphériques en seront profon-
dément altérés.
La Terre se refroidira-t-elle ?
Non, au contraire. Selon les
spécialistes, l’accroissement de la
surface solaire va compenser la
diminution de la température. Le
disque rouge aux dimensions
croissantes nous enverra bien plus de chaleur que notre disque jaune familier. C’est ainsi
que sous la chaleur accrue, les glaces polaires vont commencer à fondre élevant
progressivement le niveau des océans et exhalant dans l’atmosphère d’épaisses couches
nuageuses qui, pour un temps, cacheront les étoiles.
Ces nuages effaceront largement les contrastes climatiques entre les pôles et l’équateur.
Une vaste zone amazonienne, chaude et humide s’étendra sur toute notre planète où,
comme dans une serre, une végétation luxuriante s’installera. Enfin, peu à peu,
l’atmosphère commencera à s’évaporer dans l’espace. Sous l’ardeur de l’immense disque
rouge solaire, la végétation desséchée flambera spontanément.
D’interminables feux de broussailles achèveront de consumer tout ce que la surface
terrestre contient d’éléments organiques.
Quelques centaines de milliers d’années encore et, comme dans les bouches volcaniques
d’aujourd’hui, la pierre elle-même entrera en fusion. En cascades rougeoyantes, des
nappes de lave incandescente descendront des montagnes et s’amasseront au fond des
antiques fosses océaniques.
Le ventre rouge du Soleil continuera son inexorable progression, projetant devant lui, issu
de ses entrailles, un formidable vent qui provoquera l’évaporation des planètes
intérieures.
Je vous propose une suite à ces réjouissances dans le prochain PMDD.
Bonne lecture
Bob